Mardi 29 mars, première soirée à Koh Samet
Bon, ce n'est pas le paradis tropical que j'attendais. Après un trajet qui a duré 6h au lieu des 3 ou 4 promises,
heureusement qu'on avait du divertissement... ils dodelinaient tous de la tête sauf le bouddha qui attendait stoïquement la neige sous sa cloche. Essayez de déchiffrer la composition des pilules du chauffeur dans la boîte verte, c'est assez surprenant...
je me retrouve dans un grand bungalow impersonnel avec plusieurs chambres, collé à la cuisine, salle de bains commune. C’était tout ce qu'il y avait de libre (forcement, on est arrivé tard). J'entends quand même le bruit des vagues... quand il n'est pas couvert par la musique de pouffe (bientôt pire que sur la Kaosan Road)
Moi qui rêvais d'un petit bungalow à moi toute seule au milieu d'une forêt de cocotiers (au risque de me prendre une noix sur la tête en allant me baigner) comme l’année dernière...
Bon, j'ai quand même été contente de prendre mon premier bain de mer. La plage est belle, c'est indéniable.
Demain, j'explore un peu l’île à la recherche d'un coin plus tranquille.
Mercredi 30
A l'aide!! Je suis coupée du monde sur mon île pas si déserte!!!! Coupure de courant générale jusqu’à demain matin, si j'ai bien compris (et bien vu) ils rénovent le réseau. Bof bof pour la chaîne du froid, mais bon... je vais pas faire ma chochotte.
Résultat: pas d'interneeeeeeeet, ni de café, ni tous les shakes aux fruits dont je raffole.
Je suis assise dans un café où la seule chose qu'on ait à me proposer est... de l' eau.
Heureusement que j'ai publié mon post incomplet et rechargé la batterie de mon portable hier soir (3 heures de grâce, il ne s'agit pas de les gaspiller, surtout si la coupure dure plus longtemps que prévu). Et plût à Bouddha, j'ai pensé à la lampe de poche. Au moins, je pourrai lire ce soir dans mon bungalow sombre.
Je me suis réveillée à 7 heures ce matin à cause (vous ne devinerez jamais)... du froid. Eh oui, que vous me croyiez ou pas, on se caille les miches sur cette caillasse !! Le pantalon, le sweat, la serviette de bain en guise de couverture supplémentaire... rien n'y a fait. Je précise qu'il est impossible de fermer la fenêtre, ce qui laisse rentrer non seulement le froid, mais les odeurs de cuisine... Certes j'aime la bouffe thaï... mais pas quand elle vient t'agresser les narines à 7h du mat.
Bon, le côté positif, c'est que j'ai pu voir l’île encore endormie... ce qui n'est pas près de se reproduire, je crois. Seuls quelques autochtones étaient debout, j’étais la première cliente à prendre mon petit dej au resto de l’hôtel, qui est très agréable quand il n'est pas pollué par de la musique insupportable.
sticky rice with mango tarif insulaire (triple de Bangkok)
Et pour une fois, j'avais toute la matinée devant moi. Je l'ai mise à profit pour faire un pseudo jogging surtout destiné à chercher le bungalow de mes rêves dans un coin calme avec vue sur la mer...
j'ai longé la côte pendant une bonne heure...
Eh bien je l'ai trouvé !! Quasiment à l'autre bout de l’île certes, mais vu qu'elle ne fait que 5km de long, j'ai pas non plus couru le marathon.
tout kitchounet, avec ses rideaux roses et ses draps pliés en cœur....
il y a même un frigo, la télé, et un miroir en pied! Je n'en espérais pas tant.
Je parie qu'il n'y aura que des petits couples et des retraités, mais ça me va très bien, beaucoup mieux que l'ambiance djeune de l'autre plage, parce que ce que je veux, c'est la paix. M'endormir au son des grillons (ou des bestioles locales qui font un bruit similaire, en plus fort) et des geckos.
Je fais exploser mon budget (que j'avais fixé, assez réalistement je crois, à 500 euros par mois) mais tant pis... Ceci dit le prix reste dérisoire pour nos standards européens... Je paye 600 baths/nuit (soit 13 euros) pour un bungalow où on pourrait tenir à 4 (2 lits 2 personnes). Si quelqu'un a envie de venir partager le loyer avec moi...
Que le commentateur anonyme qui s’épate de mon renoncement à tout confort se rassure donc... princesse Mélanie est de retour... pour quelques jours.
Même jour, le soir
Inespéré ! L’électricité est déjà de retour. Et il y a même le wifi gratuit dans le bar resto du « resort » voisin... que demande le peuple.
Jeudi 31
Je suis enchantée. Mon séjour correspond exactement à ce que je recherchais.
Du calme, une mer magnifique, un bon Douglas Kennedy que je compte bien engloutir en quelques jours, un adorable petit bar-restau au bord de l'eau dont j'ai fait mon QG, de la bouffe à se rouler par terre (qui coûte le triple d'ailleurs, par contre), et mes journées entières à ma disposition sans aucune obligation (à part publier un post de temps en temps).
Je prends enfin le temps d’étudier mon bouquin de thaï. N’étant pas de ceux qui apprennent à l'oreille, j'ai besoin d’écrit et d'explications.
Seul point noir à l'horizon : l'absence de sticky rice with mango sur les cartes des restaurants... Les retrouvailles n'en seront que plus savoureuse lors de mon retour sur la terre ferme.
J’écris en direct de mon bungalow (je pourrais aussi dire « case » mais ça ferait trop « Bronzés« ) avec la télé thaï en fond sonore, j'y comprends rien à part les « kaa » en fin de phrase (particule de politesse pour la femme), et grâce aux images je saisis de quoi il s'agit dans certaines pubs : Jackie Chan vante les mérites d'un shampoing (si vous me dites que la pub existe aussi chez nous -j'en sais rien je ne regarde jamais la télé- je capitule), et une beauté asiatique chante les louange d'une crème blanchissante...
Quel fléau ce truc...
Le summum, c'est quand même ce déo que j'ai vu dans un 7 Eleven :
oui, vous avez bien lu...
Bon ben c'est pas tout, mais je vais m'enduire de crème auto-bronzante avant de me coucher, histoire de ne pas faire trop cachet d'aspirine demain...