Le cinéma japonais regorge de films sur les bordels, le plus souvent des séries B voyeuristes. Tel n’est pas le cas de cette adaptation d’un scénario d’Akira Kurosawa qui propose de beaux portraits de femmes. La mise en scène très poétique de Kei Kumai appuie sur le symbolisme plus que sur le réalisme. Et le cinéaste semble se soucier plus d’esthétisme que de rythme. Le film, presque dépourvu de scènes d’action, s’étire sur deux longues heures et l’on peut trouver le temps long si l’on est insensible à l’élégance et au charme de ces poupées japonaises du siècle dernier, interprétées par d’excellentes actrices, la plus remarquable étant sans nul doute Misa Shimizu.
海は見ていた – Japon (2002), de Kei Kumai, avec Misa Shimizu, Nagiko Tôno, Masatoshi Nagase, Hidetaka Yoshioka, Michiko Kawai, Yumiko Nogawa, Tenshi Kamogawa. (Acheter le DVD sur Amazon)