Le quatrième ouvrage de Gabriel Osmonde, Alternaissance, vient de paraître aux éditions Pygmalion. Une raison pour Le Figaro de demander à rencontrer cet auteur demeuré mystérieux et de lever le voile sur son identité.
Le quotidien révèle en effet dans son édition de jeudi 31 mars que c'est bien le romancier d'origine russe Andreï Makine qui se cache depuis dix ans derrière ce pseudonyme, comme cela avait été avancé à plusieurs reprises. Primé par deux fois en 1995 pour Le Testament français (Seuil) avec le Médicis et le Goncourt, Andreï Makine a publié début janvier au Seuil Le livre des brèves amours éternelles, aujourd'hui en cours de réimpression.Déconcertant, l'auteur a expliqué au Figaro : " Makine n'est pas mon vrai nom (...) Osmonde est plus profondément ancré en moi que Makine" ajoutant qu'Alternaissance est "sans doute mon roman le plus autobiographique ".
Alors pourquoi l'anonymat ?? " Rester dans la posture d'un nanti de la littérature ne m'intéressait pas. J'ai voulu créer quelqu'un qui vive à l'écart du brouhaha du monde (pour) continuer à cheminer librement. Osmonde m'a permis d'aller plus loin, d'élargir le champ des questions, jusqu'à l'ineffable ".
La vie littéraire de Gabriel Osmonde débute en 2001 chez Albin Michel avec Le voyage d'une femme qui n'avait plus peur de vieillir, repris au Livre de poche en 2004. Viennent ensuite Les 20 000 femmes de la vie d'un homme (Albin Michel en 2004, et Livre de Poche en 2006), L'œuvre de l'amour chez Pygmalion en 2006 et enfin Alternaissance, toujours chez Pygmalion, le 2 mars dernier.