Marcellus Hall nous arrive avec son premier album solo 6 ans après Your Language, 3e et dernier album de White Hassle, sont défunt groupe. Hall, un lyriciste talentueux, puise sa force dans les chansons touchantes, délicates, parfois fragiles qu’il compose comme de petites histoires qui semblent souvent d’une simplicité désarmante. Mais la franchise de ses textes le met dans une classe à part, comme un espèce de grand frère qui peut mettre des mots sur les sentiments enfouis. Pas étonnant que The First Line sorte sur Glacial Pace, nouvelle étiquette de disque de Isaack Brock, lui qui il y a quelques années, s’était réveillé après une beuverie avec un tatoo : « Life Is Still Sweet » sur le bras, titre d’une excellente chanson de White Hassle.
The First Line est un premier effort solo qui sans avoir la force rock n rollesque des albums de Railroad Jerk ou le côté folk déglingué de White Hassle, est sympathique même s’il n’est pas à la hauteur de mes espérances. La déception réside dans la fait que Hall à repris quelques chansons de White Hassle (Star Position, Neon, Not The Night) et les as rendu mièvres avec l’ajout de violon. Comme ces chansons se retrouvent au début de l’album, la déception est précoce mais elle laisse ensuite place au bon vieux Marcellus sur des chansons incroyables comme Laughting With You, One Of Us ( qui rapele Life Is Still Sweet), Don’t Go.
Dans un sens The First Line aurait pu être un album de White Hassle, mais comme la musique n’est pas le premier métier de Hall (il est caricaturiste pour le New York Times), il a tout simplement voulu prendre son temps pour concocté un album plus personnel, plus simple, à son image.