S'il devient président du Pérou, Humala souhaiterait changer la constitution péruvienne et accroître le rôle de l'état dans le boom actuel de l'économie péruvienne. Des mesures qui font sourciller à la fois au Pérou et auprès des investisseurs étrangers. Pendant une bonne partie de la campagne électorale, Humala se rangeait en 4ème position dans les sondages. Mais depuis quelques semaines, il a troqué son T-shirt rouge de révolutionnaire à la Chavez pour une tenue de businessman avec son costume anthracite et sa chemise blanche. Nous sommes bien loin de l'image du militaire putschiste qui tenta plusieurs coups d'état au Pérou ces dix dernières années et qui passa du temps à croupir en prison.
A deux semaines du scrutin, Humala arrive en tête des sondages avec un peu plus de 20% des intentions de vote, juste devant l'ancien président Toledo, Keiko Fujimori, la fille de l'ancien dictateur d'extrême droite, et Luis Castaneda, l'ancien maire de Lima. Humala est aujourd'hui l'objet de sévères attaques de ses adversaires. Pour Toledo, "il est le candidat de Chavez qui n'ose pas dire qu'il le soutient à 200%."
Quand à Keiko Fujimori, elle a déclaré mercredi dernier que "Humala n'était qu'un petit soldat à la botte d'Hugo Chavez." Ancien candidat malheureux en 2006 face à Alan Garcia, on attend avec impatience le 11 Avril au matin afin de découvrir si le Pérou se destine à une révolution communiste.