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Flash Info - Société Générale : L’Union Européenne met la France en garde, les brokers américains attaquent
Publié le 01 février 2008 par BigmacSociété Générale, "On est là pour vous aider », « Si on en parlait ? », « Conjuguons nos talents ! ». Ces slogans paraissent désormais désuets. La SocGen ne semble pas en effet en posture d'aider qui que ce soit, y compris elle-même. Le New York Times titre aujourd'hui "Regulators warn France against protecting bank"... ou comment pointer du doigt et éviter une dose (néssecaire ?) de protectionnisme sur une entreprise sensible, presque liée à la sécurité d'état, selon Jean-Pierre Jouyet, ministre des Affaires Européennes. La SocGen est en effet un des pilier de l'industrie banquaire française ! "Dans les cas banquaires précédents, nous avons été clairs sur le fait que les gouvernements ne doivent pas interférer en faisant passer leurs entreprises nationales en premier" révèle Charlie McCreevy, Commissaire Européen aux marchés internes jeudi dernier. Et Henri Guaino de répliquer "L'Etat ne restera pas spectateur et ne laissera pas la Société Générale en proie à n'importe quel prédateur". La bataille est lancée. Et dans le climat actuel, elle fait rage. Les Etats et les entreprises font ainsi front de toutes parts. Dans les relations internationales, il n'y a pas d'alliés, que des positions de circonstance. Les banques des autres pays européens s'en donnent donc à coeur joie, et commencent déjà à saliver. Le groupe américain citigroup, comme Jules César, donne ainsi le droit de vie ou de mort aux gladiateurs dans l'aréne. "Les analystes de Citigroup recommandent désormais de vendre le titre. [...] Dans une étude publiée ce matin, Citigroup indique avoir dégradé sa recommandation sur le titre SG de 'achat' à 'vendre', avec un objectif de cours réduit de moitié (de 130 à 65 euros)." Piqûre de rappel... L'Histoire est un éternel recommencement. Il y a presque 80 ans, toutes proportions gardées, la situation ne semblait-elle pas relativement similaire ? Un petit air de déjà-vu. En conclusion, citons justement Jules César: «Le danger que l'on pressent, mais que l'on ne voit pas, est celui qui trouble le plus.»
Sources: New-York Times
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