Le traitement le rend dépendant au sexe, 117.000 euros d'indemnisation

Publié le 01 avril 2011 par Nadegemambe @nadegemambe

La justice française a condamné Glaxo SmithKline (GSK) à verser des indemnités à un homme de 51 ans atteint de la maladie de Parkinson et dont le traitement fabriqué par ce laboratoire britannique l'avait rendu dépendant au sexe et au jeu.

Le laboratoire GSK, fabricant du Requip, a été condamné par le tribunal de Nantes (ouest) à verser 117.000 euros à Didier Jambart (qui réclamait 450.000 euros) ainsi que 11.315 euros à la sécurité sociale, selon le jugement lu par les avocats du plaignant.
 
Entre 2003 et 2005, lorsque M. Jambart prenait le Requip, le médicament mis en cause dans cette affaire, la notice à l'attention de l'usager ne mentionnait pas ces effets secondaires de dépendance au jeu ou d'hypersexualité, ce qui a conduit le tribunal à estimer que le Requip était, en raison de cette omission, "un produit défectueux". Ces effets indésirables sont désormais mentionnés dans la notice qui accompagne le médicament.
 
Selon Pierre Pollak, chef du service de neurologie des Hôpitaux universitaires de Genève et vice-président du Comité scientifique de l'association France-Parkinson, les dernières études montrent que 15% des patients parkinsoniens prenant des médicaments dopaminergiques (influant sur le système nerveux) contractent des troubles du comportement, dont 5% avec jeu pathologique.
 
D'autres effets indésirables possibles relevés par le médecin sont "l'hyperactivité", "des activités compulsives inutiles", des "addictions alimentaires", des "achats excessifs" et des "comportements hypersexuels, parfois déviants".