Clair espace de nuées si prompt à naître des branches qu'il fait jaillir lumière et ténèbre en un même lieu d'orage et de flamme.
Tu n'as pour seule frontière que le regard acéré de l'aigle.
Tout au fond du jardin, une statue en pierre, le front ceint de fruits que les oiseaux picorent, veille sur l'horizon qui s'approche chargé d'odeurs et de fracas.
Désir de marcher au coeur d'un labyrinthe empli de mots, dans lequel ta voix se perdrait dans l'écho infini de ses murs.
Tu voudrais voguer en songe sur la Mer de la Tranquillité, mais tu sais que tes poèmes ne sont pas d'infimes éclats de lune.
Le temps saisit le coeur dans sa main comme un fruit de longue attente.
Le silence qui voyage entre les mots par brusques rafales de lumière, éparpille ses couleurs et ses traces obliques sur le blanc de la page.