Première série de la collection Vécu à atteindre le tome 20 chez Glénat, Les Aigles décapitées ont été créés par Jean-Charles Kraehn et Patrice Pellerin en 1980. Leur destinée s’écrit désormais sous la plume et le crayon du seul Michel Pierret. Pour tout savoir de la saga, nous vous recommandons l’étude signée Brieg F. Haslé : Les Cahiers de la BD présentent… Les Aigles décapitées (Glénat).
Cette saga chevaleresque et familiale du comte de Crozenc a commencé en 1241. Vingt ans après, Hugues de Crozenc, de retour de Croisade, n’est plus le même. Défiguré, replié sur lui-même, retiré dans la bibliothèque de son château, il ignore sa famille et son domaine, laissé à la proie des malotrus. Sa seule préoccupation est un coffret précieux et énigmatique remis par les Templiers lors de sa fuite de la Terre sainte. Voilà un fardeau bien encombrant que convoite aussi une vieille connaissance : Al Mansour. Hugues s’est engagé à le restituer aux Templiers sans en vérifier le contenu. Y parviendra-t-il ?…
Dans ce 5e épisode du cycle des enfants, Michel Pierret construit une intrigue qui abat le piédestal de son héros, incompris par ses enfants et ses gens. L’histoire prend alors l’allure d’un thriller entrecoupé de meurtres, d’enlèvement, de chantage, de poursuites, mais où finalement la morale est sauve. Le lecteur apprend par d’habiles scènes de flash-back un peu plus sur la captivité de Hugues à l’Alhambra de Grenade, et sur son retour d’Orient. Le dessin soigné et frais est toujours plaisant dans un classicisme qui sied à la série.
Une série qui conserve tout son charme. Chronique publiée sur auracan.com