Grève des caissières

Ou plutôt, devrais-je dire des hôtesses de caisse, comme si une appellation plus flatteuse changeait quoi que ce soit à leurs conditions de travail.
En attendant, ce 1er février est jour de grève dans la grande distribution, phénomène rarissime, signe que la situation n'est pas fameuse. Pendant que Michel-Edouard Leclerc fait le malin devant les médias pour nous faire croire que la grande distribution est l'otage des hausses de prix de ses fournisseurs, les employés de cette branche trinque.
La plupart des caissières sont à temps partiel subi (souvent entre 20 et 30 heures par semaine) sur une base horaire du SMIC. Et même si elles souhaitent travailler plus, leurs horaires décalées en permanence le leur interdisent. Une corporation où on apprécierait de faire des heures supplémentaires défiscalisées, mais déjà PAYEES, car elles le sont rarement.
Dans des enseignes comme ED (groupe Carrefour), un responsable de magasin touche 1350 euros nets par mois. Et comme il n'y a aucune ancienneté, il touchera cette somme même s'il est fidèle à son enseigne (on a entendu sur France Inter ce matin le cas d'un gérant ayant 11 ans d'ancienneté payé ce prix là).
On comprend donc leurs motifs d'insatisfaction et, personnellement, je soutiens leur mouvement, même si je reste sceptique quant aux résultats. Les enseignes de grande distribution ont la logique du requin, son appétit et son sens éthique. Que leur importe donc qu'il fasse grève une journée. Il s'empressera de défalquer ça de leur paie déjà maigrelette.
La grande distribution continuera de faire des profits faramineux en écrasant tout sur leur passage (petits fournisseurs, salariés etc.) et Michel-Edouard Leclerc tentera encore et toujours de nous faire pleurer sur son sort.
Et demain, c'est samedi, le jour des courses !
Dominik