Fierté de droite : l’UMP lance l’UMP PRIDE ©

Publié le 01 avril 2011 par Letombe

 

Les cantonales sont passées, on scande avec excitation le nom du président français dans le monde entier. Toutefois, force est de reconnaître que ce légitime enthousiasme a un peu perdu de sa vigueur sur le front intérieur. Un constat sombre alors que l’UMP a réalisé un score somme toute honorable aux cantonales.

Dans une France minée par le parti de l’étranger il devient de plus en plus difficile d’affirmer sa singularité, « d’en être », comme ils disent. En d’autres termes : s’affirmer « UMP » aujourd’hui passe super mal auprès d’une opinion pourtant savamment pénétrée à maintes reprises par le fondement de la geste présidentielle.

Qu’elle semble loin cette époque où les militants UMP pouvaient s’afficher avec fierté dans leur t-shirt « Nic 4 Ever » jusque sur le parvis de Saint Nicolas du Chardonnay ! Benjamin L. militant UMP de la première heure se rappelle l’été 2007, un été passé à arpenter les plages en tong UMP et en slip moulant. Le jeune homme raconte : « On faisait du « fist fetching » : pour chaque poing levé ramené au parti on gagnait des points. Et avec 100 points on avait une image de la « France en mouvement » signée par Nicolas lui-même. L’été 2007 c’était merveilleux. J’ai fait trois la « France en mouvement » en écumant les backrooms idéologiques du Front National. Une même nuit j’ai levé un camionneur et un prof avec mon kit de blagues sur la Royale. J’avais mal au poignet à force de serrer des mains ».

Un ange passe (suivi d’un camion de CRS)…Aujourd’hui les choses ont bien changé et faire son coming out sur le « travailler pour gagner plus » n’attire au mieux que des regards narquois. Des heures sombres semblent se préparer pour les militants de la France en mouvement : mis au ban public il ne leur est plus permis d’embrasser ouvertement la cause présidentielle.

Cette situation n’inquiète pas pour autant le Président car il a un plan. Ainsi, l’homme qui a su dompter la finance en 2008, 2009 et 2010, compte redonner au peuple de droite toute sa fierté.

Guidé par son Líder Minimo, le parti présidentiel, dont les récents résultats ont quelque peu resserrés les fesses et les rangs, va prochainement lancer « l’UMP PRIDE », la marche des fiertés de droite.

Ce grand mouvement festif cherchera dans un premier temps à concurrencer la fête « bleu, blanc, rouge » du Front National mais avec plus de fun (Bigard y reprendrait son célèbre sketch du « lâcher de salopes » pour y inclure Mme Aubry et M. Kadhafi).

Par ailleurs, l’apparition au cours des cantonales d’un parti « divers droite » totalisant près de 9,5% –le PDD- agit déjà comme un profond stimulant : ce n’est rien de moins qu’un terrain de chasse ou les participants à l’UMP PRIDE pourrait aller ouvertement « barebacker ». Heureusement pour le parti présidentiel et la France : contrairement à la pédophilie, on ne nait pas de droite mais on le devient.

L’objectif principal de l’UMP PRIDE reste toutefois de retourner violemment les forces de la Marine. Pour celà, l’entourage du Président s’efforce de subtilement replacer le débat sur les très républicaines thématiques de la lutte contre les crouilles ou encore de la mise aux normes de nos côtes méditerranéennes pour contrer une prochaine contre attaque libyenne par la mer en attendant une vague de terrorisme et d’incivilités en mars/avril 2012.

En recentrant le débat sur des thèmes vachement plus « fun » que le chômage, le pouvoir d’achat ou les trucs komplikés de l’économie et de la technologie, l’UMP espère pouvoir revenir se blottir comme un petit oiseau blessé dans le cœur des français lors d’une deuxième tour Nicolas Vs Le Pen en 2012.

Dédé Lajoie

Merci à : Section du Parti socialiste de l'île de ré