Conseil personnalisé, connaissance des clients, contact humain : peut-on être libraire sur internet ? Le 4 avril prochain, 219 libraires se mobilisent pour résister face à Amazon, Chapitre ou la Fnac, par le lancement d’une plate-forme de vente de livres papiers et numériques : 1001 libraires.com. Analyse de deux manières de concevoir le conseil de lecture.
Posted on 28/03/2011 by Quentin Bruet
Imaginez. Vous entrez dans une librairie et, comme par magie, les livres posés sur les étagères changent à votre passage. Ce sont d’autres ouvrages qui apparaissent et ceux-ci vous intéressent tout particulièrement. Au fur et à mesure que vous prenez des livres s’ouvrent de nouveaux rayonnages qui vous proposent, silencieusement, des livres dont vous aimerez peut-être l’auteur, la thématique, le style… Cette librairie vous connaît : c’est la vôtre.
Voilà ce à quoi ressemblerait, avec un peu d’imagination, une librairie gérée par un algorithme. De recommandations en recommandations, elle modéliserait le goût de son client pour bâtir une bibliothèque à son image, comme si le libraire était devenu un robot pensant et le goût littéraire, une donnée calculable. Rêve pour certains, la mécanisation de la recommandation littéraire est devenue un véritable cauchemar pour d’autres : les libraires humains. Dommages collatéraux de la guerre que se livrent éditeurs et géants de la vente en ligne (Amazon) ou de la numérisation (Google), ces spécialistes du livre et de sa prescription réagissent. A l’heure où les libraires se regroupent et investissent massivement internet, plus aucun doute n’est possible : la guerre contre les robots est déclarée !
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