A l'occasion du Salon des entrepreneurs de Paris, le 2 février dernier, ont été dévoilés les résultats d'un sondage CSA/Avise/la Croix* sur la perception de l'entrepreneuriat social par les Français. Malgré une notoriété encore faible, le pouvoir d'attraction des entreprises sociales, et des produits et services qu'elles proposent, est fort.
Faire évoluer la société dans le bon sens
Le sondage montre la progression de l'attente des Français vis-à-vis de cet " entreprendre autrement " : 81 % d'entre eux font en effet confiance aux entrepreneurs sociaux pour faire évoluer la société " dans le bon sens ". Par comparaison, ils ne sont que 45 % à faire confiance aux pouvoirs publics.
Ces chiffres sont encourageants pour les entreprises sociales qui essaient de se faire connaître du plus grand nombre. Car aujourd'hui, moins d'1 Français sur 2 saurait expliquer ce qu'est une entreprise sociale. Les jeunes et les diplômés de l'enseignement supérieur ont globalement une idée un peu plus précise sur la question (ils sont 55%).
Pour se développer, l'entrepreneuriat social a besoin de l'engagement à ses côtés des citoyens. Chacun peut agir dans ce sens à sa façon, à travers sa manière de s'alimenter, se loger, placer son argent, se déplacer... et bien sûr entreprendre.
48% des jeunes (18-24 ans) se déclarent " prêts à créer une entreprise sociale " (contre 34% parmi les actifs). Et ils sont 80% à estimer que le fait qu'une entreprise soit une entreprise sociale les encouragerait à y postuler (73% pour les actifs).
Nouveaux secteurs, nouveaux marchés, les entrepreneurs sociaux prennent de l'avance sur le monde de demain
74% des Français préfèrent un produit ou un service issu d'une entreprise sociale plutôt que du circuit classique. L'attractivité pour cette autre manière de produire et de consommer évolue selon la catégorie socio-professionnelle (91% des cadres), le secteur d'activité (84 % dans le public) et l'âge (81% des 18-24 ans).
Le sondage a également dévoilé les secteurs d'activité qui ont le vent en poupe en 2011.
Ainsi, l'alimentation (52%) et les services à la personne (39%) arrivent en tête des biens et services les plus attractifs et dont on associe la production et la mise à disposition aux entreprises sociales.
Pour 49% des Français, l'insertion professionnelle de personnes en situation d'exclusion est le premier critère qui les inciterait à privilégier les produits ou services d'une entreprise sociale.
* Sondage CSA / Avise / la Croix réalisé par téléphone les 15 et 16 décembre 2010, auprès d'un échantillon national représentatif de 1006 personnes de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas.