Ainsi parlait Zarathoustra
de Friedrich Nietzsche
Flammarion (1996)
476 pages
(Also sprach Zarathustra, 1885)
Philosophie, classique,
Résumé
" Cette oeuvre est complètement à part. Ne parlons pas ici des poètes : peut-être n'y a-t-il jamais rien eu qui soit issu d'une telle surabondance de force. Ma notion du "dionysiaque" s'est faite
ici action d'éclat ; comparé à elle, tout autre agir humain apparaît misérable et limité. Qu'un Goethe, qu'un Shakespeare ne sauraient respirer un seul instant dans cette atmosphère de passion et
d'altitude, que Dante, auprès de Zarathoustra, ne soit qu'un croyant, et non quelqu'un qui commence par créer la vérité, un esprit qui gouverne le monde, un destin -, que les poètes du Véda
soient des prêtres et pas même dignes de dénouer les chaussures de Zarathoustra, voilà qui n'est encore qu'une litote et ne donne aucune idée de la distance, de la solitude azuréenne où vit cette
oeuvre " (Nietzsche, Ecce homo, " Pourquoi j'écris de si bons livres ")
Mon avis: survolé il y a quelques années.
L'auteur
(Allemagne, 1844-1900) La découverte de Schopenhauer marque le jeune Nietzsche, puis il rencontre Wagner dont il est un admirateur et deviendra un intime. Pourtant, il se brouillera
rapidement avec ce dernier, jugeant 'Parsifal' comme le sommet de la dégénérescence de l'art allemand. Il connaît l'echec de ses publications. Dès lors, il voyage entre l'Allemagne et l'Italie et
poursuit son oeuvre. 'Aurore' est un échec cuisant, mais Nietzsche n'abandonne pas, et écrit 'Ainsi parlait Zarathoustra', où prend naissance la notion de surhumain. Sa philosophie, à travers une
morale cynique, dresse une affirmation de l'être et organise une violente critique du christianisme, allant jusqu'à affirmer que 'Dieu est mort'. L'effondrement des valeurs prédit par Nietzsche
permettra de libérer l'être humain de ses afflictions tout en dénonçant le risque totalitaire. Son dernier ouvrage 'Ecce homo', où domine le sentiment de joie, sera suivi d'une crise de démence,
due à la syphillis. Il vivra encore onze ans, sans avoir retrouvé ses esprits.