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LIMITLESS de Neil Burger

Par Celinecinema
LIMITLESS de Neil Burger
Qui n’en a pas rêvé ? Une simple pilule qui décuplerait les facultés intellectuelles et donnerait accès à 100% des possibilités du cerveau humain ? C’est ce qui arrive à Eddie (Bradley Cooper), écrivain fauché qui retrouve inspiration, femme et succès grâce au NZT. Il écoute un peu de japonais? Il parle couramment la langue. Il lit quelques partitions? Il sait jouer du piano à la perfection. Il étudie le cours boursier? Il devient un vrai requin de la finance et retient l’attention d’un homme d’affaires réputé (Robert De Niro). Avec un tel point de départ, et à l’instar de la drogue magique, le film avait de quoi faire rêver.
Le héros et le spectateur apprennent la supercherie simultanément : la pilule a des conséquences pour lui, l’œuvre absolument rien de séduisant pour nous. La faute au manque d’inspiration de Neil Burger (déjà responsable de l’escroquerie
L’Illusionniste) pour qui créativité littéraire se résume à une pluie de lettres au plafond, et qui observe l’émergence d’un tout nouveau stade de conscience au travers d’un prisme étrangement laid de couleurs saturées et de déformations ridicules. Limitless est limité (facile !), mais aussi brouillon, peu maîtrisé, creux et tape-à-l’œil. Burger conduit son adaptation de Champs de Ténèbres d’Alan Glynn comme un amateur, le nez collé à la vitre de ses désirs : paraître branché, et divertir. Pour le coup, le ratage est intégral, et l’œuvre- qui n’explore jamais les thématiques d’un arrière-fond en or (société de surconsommation, immuable soif du pouvoir du genre humain, le prix à payer dans toute réussite)- finit par ne provoquer qu’ennui et frustration.

LIMITLESS de Neil Burger
Sortie France: prochainement.

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