Ça c'est une des choses qu'on peut voir sur la Kaosan Road (orthographe variable) où je suis allée faire ma touriste lundi, parce que j'avais un billet à réserver pour mon île déserte.
Redoutable.
De la pouffe-musique (enfin de la soupe commerciale) à fond dans la rue, de la bouffe européenne à gogo
toutes les chaînes américaines possibles et imaginables (Mac Do, Subway, Burger King...),des „touk touk lady ?“ tous les 3 pas (ça faisait longtemps... 8 mois), des diseurs de bonne aventure et toutes sortes d'arnaqueurs qui cherchent le pigeon à plumer.
Bon faut pas exagérer, il y a des trucs chouettes quand même.
Des cafés internet (où mon Wifi ne marche pas), et plein de robes!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (des pantalons et des t-shirts aussi mais ça m'intéresse moins)
Et puis on peut y trouver moult agences de tourisme (dont on a intérêt à prendre le temps de comparer les tarifs) proposant des billets pour moult destinations, dont l’île « déserte » où je rêvais d'aller me reposer.
J'avoue que je n'ai pas eu envie de me lancer dans la découverte de la ville, qui me décourage d'avance tellement elle est grande. Au retour, peut-être. J'en ai quand même eu un petit aperçu lors du trajet quotidien en bus (plus d'une heure, avec un changement) pour venir du quartier excentré où habite Nong. C'est d'ailleurs ce que j'ai préféré. Un petit défi à relever les 2 derniers jours (où j'ai fait le trajet seule). Déjà, trouver l’arrêt, puis descendre au bon (pas gagné puisque les noms des arrêts ne sont pas annoncés. C'est pas l'Allemagne !!), demander son chemin quand on est descendu trop tôt (ou trop tard) et ne reconnaît absolument pas l'endroit : c'est là qu'on regrette de ne pas encore en être arrivé au chapitre « directions » dans son petit bouquin de thaï. Puis essayer de comprendre le prix quand le « contrôleur » passe dans les rangs (plût à Bouddha, les chiffres, je maîtrise à peu près) : le billet ne peut pas être acheté avant, la fraude n'existe pas, soit le contrôleur passe et tu payes, soit il ne passe pas... et c'est gratuit. Enfin, serrer les dents à chaque rebond (mieux que les montagnes russes) et accepter de passer pour une extra-terrestre auprès des autres passagers qui te regardent d'un air mi-amusé, mi-interloqué (« mais qu'est-ce qu'elle fout là celle-ci ?! »). Ça, c'est vraiment l'aventure ! Et encore, je ne me suis pas risquée à prendre seule l’espèce de « touk touk bus », juste un peu plus grand que le touk touk (on peut y entrer à 8 ou 9 en se tassant), mais qui a un trajet fixe comme le bus (alors que le touk touk est comme un taxi). Quel trajet par contre... seul l'autochtone le sait.
Je quitte donc la grande ville après 3 jours pour me diriger vers ce que j’espère être un paradis terrestre du genre de Koh Chang (voir posts 50-53) qui m'avait absolument enchantée l’année dernière. D'autres diraient cyniquement que je quitte une relative sécurité pour aller affronter les tsunami et la malaria... Peut-être, mais il est beaucoup plus probable que j'y trouve tout simplement la plage, mon petit bungalow, et la tranquillité dont j'ai besoin pour me ressourcer.
J'ai jeté mon dévolu sur la petite île de Koh Samet qui, j’espère, ne me décevra pas. Elle se trouve au sud-EST (rassurez-vous je ne suis pas inconsciente au point de me diriger vers les territoires inondés), même pas à 200km de Koh Chang.
A bientôt pour des nouvelles insulaires.
*tiens ça me rappelle la série de blagues Carambar „on ne dit pas“ (exemple car je sais pas si c'est clair pour ceux qui s'estiment trop vieux pour risquer de perdre leurs dernières dents avec cette friandise ultracollante: « on ne dit pas l'idole des jeunes mais Johnny casse la croûte »)