2007, Vous trainiez tranquillement sur internet en gardant un œil sur votre page Myspace soigneusement personnalisée à coups d’heures passées sur des sites obscurs à glaner quelques codes HTML. Vous viviez au rythme raisonnable d’une découverte musicale par jour au prix d’heures de recherches infructueuses pour ensuite vous venter auprès de votre Top Friend d’avoir été le premier à commenter la page du groupe que le NME allait adouber la semaine prochaine et pourquoi pas au passage vous faire inviter à leur première date parisienne. Et un jour au milieu de ce désormais désert du monde 2.0 vous êtes tombé sur cette vidéo.
Le quatuor anglo-argentin sort du lot au milieu des groupes post Libertines essayant de rattraper le train en marche. Leur premier single "Keep loving me" impose un son et une esthétique qui nous ramène de plein pied dans les 60s.
Ils amènent au Shakers ce côté garage et résolument moderne. Une image qui reste néanmoins faussement nostalgique et qui leur collera parfois un peu trop à la peau. Cette entrée en piste, bien que sans faute, sera des plus discrètes dans l'hexagone. Quelques lignes à peine pour annoncer la sortie de leur premier album "Up in My Head" dans la rubrique télégramme de Rock and Folk et des chroniques ailleurs les classant comme groupe à suivre. L'engouement ne semble pas dépasser le pallier des critiques pour embrasser outre-manche un succès plus retentissant. Assez surprenant quand on sait que certains de leurs compagnons (que l’on porte moins dans nos cœurs) chez 1965 Records ont décollés. Peut-être une question de temps, pas là au bon moment, noyé au milieu de cette masse de groupes également foncièrement décidés à prendre la relève. Le temps passe, les dates de concert s'enchainent avec plusieurs arrêts dans la capitale qui servira même de décors pour le clip de "Un dia mas". Puis les nouvelles se font plus rares, remplacé dans la rubrique découverte par d'autres toujours plus innovants mais dont le nom finit également par sonner comme un lointain souvenir. Il faut désormais aller du côté de la version anglaise de My Major Company . Le combo anglo-argentin espère rassembler les fonds nécessaires pour enregistrer leur deuxième album. Un avenir donc entre parenthèses, en espérant que les producteur d’un soir outre-manche auront plus de flair que leurs homologues français.