Les meilleurs lycées sont-ils forcément ceux qui affichent les plus fort taux de réussite au bac ? Certains s’évaluent sur leur importante valeur ajoutée, c’est-à-dire l’obtention de résultats par supérieurs à ceux qu’on pourrait attendre de lui
De nombreux élèves entrent au lycée avec un passif difficile : issus de classes défavorisées, échecs scolaires, redoublements… Leurs chances de réussite sont réduites. Certains établissements font pourtant de petits miracles et réussissent à mener ces élèves à la réussite. C’est ce qu’on appelle des lycées à forte valeur ajoutée.
Comment calculer ce taux ?
La valeur ajoutée est calculée en points, en fonction de trois critères : la sociologie des élèves reçus au lycée (profession des parents, réputation du collège sortant…), leurs notes au brevet et leurs âges. On donne donc aux élèves un pourcentage de réussite plus ou moins élevé et on le compare aux résultats obtenus après la terminale. C’est ainsi que l’on détermine le niveau de valeur ajoutée du lycée.
Cette étude peu connue englobe la totalité des 2 393 lycées de France (généraux et techniques). Les lycées sont répertoriés par catégorie (série L, ES, S…). On retrouve en première position pour la série L le Lycée Michel-Ange en Hauts-de-Seine (40 points) ou le lycée Jean Moulin à Roubaix pour les séries S et ES (58 et 52 points).
Ces résultats sont donc bien différents de ceux de l’Éducation nationale sur les lycées au plus fort taux de réussite publié hier, où la plupart des élèves sont déjà quasiment assurés d’avoir leur bac en entrant en seconde, du fait d’un milieu social aisé ou de bons résultats par le passé.
Olivier Lallart