Je regarde quand même mes statistiques, d’un œil discret. Je vois qu’en Mars, moi où j’ai finalement assez peu bloggué (37 billets, autant que pour Février qui compte moins de mois), 43 sites m’auront fait l’honneur de 101 liens. Je les remercie avec la même sincérité que lorsque, les mois précédents, je pondais ma liste de liens. Que j’essayais, autant que possible, de ponctuer d’un petit mot pour chacun de ces blogs, tous différents, apportant chacun leur pierre à ce bel édifice qu'est notre blogosphère.
Le mois précédent, mes amis Homer et Nicolas avaient disserté sur cette mode de la liste de liens que l’on pond en fin de mois. Une liste que l’on fait comme ça, machinalement, d’un air « ça y est c’est fait j’ai remercié, on peut passer à la suite, ils auront un lien ils seront contents ». Ce coté « machinal » justement, qui enlève un peu au lien toute sa saveur, tout son charme, toute sa qualité.
C’est dommage, car l’outil développé par le sympathique Lolobobo est un superbe outil. Il m’a (nous a) facilité la vie, lorsque je proposais mes listes de liens. Mais trop c’est trop : apparaitre dans une liste en fin d’un billet sur la laïcité ou sur les nouilles au beurre, ça ne fait pas plaisir. Ca ne fait plus plaisir…
Donc je préfère faire différemment ce mois ci. En plus, il va faire beau et j’ai beaucoup de boulot : je bloguerai moins. Beaucoup moins. En plus, je vais partir en vacances un peu, dans un coin où je n’ai pas le net.
Par contre, je préfère faire des liens, des vrais liens. Mettre en avant les billets que je lis, qui m’ont marqué, interrogé, amusé, intéressé, ou énervé. Mettre en avant les blogs que j’aime, les blogs des gens que j’aime. Revenir à l’essence du lien. Moins de liens sans doute. Mais trop de liens lancés n’importe quand, dans une liste qui nous rend finalement anonyme, je ne suis pas sur que cela soit une bonne chose au final…
Alors encore une fois merci à ceux qui me suivent. Merci à ceux qui m’ont fait l’honneur d’un lien, même si c’était pour dire que j’étais un âne (on est toujours l’âne de quelqu’un) ou pour déformer ou caricaturer une pensée, un propos.
Et merci à ces copines et copains que l’on rencontre sur la blogosphère, et grâce à qui c’est sympa d’aller faire un tour sur Google Reader le matin…
PS : La photo provient d'un village de mon canton qui vient ce matin d'enterrer son maire, mort la semaine dernière... La tristesse d'un village est quelque chose qui se partage... Et les souvenirs d'une année dernière particulièrement douloureuse ne l'apaise pas... Je pense à mes amis de Lirac...