...c'est joli mais ça tâche.
Après cette pensée hautement métaphysique, je dois confesser que j'ai du mal à écrire un vrai billet ces temps-ci. Pourtant j'en ai un en cours de construction mais le contre-maitre du chantier (à savoir mon demi-neurone de blonde) s'est subitement mis en grêve. Des tractations entre la direction et les syndicats sont en cours.
Mais en attendant, je ne peux guère vous proposer qu'un poème de René Char, auteur que j'admire entre tous et dont j'ai récemment racheté le recueil Fureur et msytère que je ne peux que vous conseiller.
LA LIBERTE
Elle est venue par cette ligne blanche pouvant tout aussi bien signifier l'issue de l'aube que le bougeoir du crépuscule.
Elle passa les grèves machinales ; elle passe les cimes éventrées.
Prenaient fin la renonciation à visage de lâche, la sainteté du mensonge, l'alcool du bourreau.
Son verbe ne fut pas un aveugle bélier mais la toile où s'inscrivit mon souffle.
D'un pas à ne se mal guider que derrière l'absence, elle est venue, cygne sur la blessure, par cette ligne blanche.
Pour aller plus loin, je vous incite à lire les Feuillets d'Hypnos écrits en 1943-1944 et dédiés à Albert Camus