Son explication au Wall Street Journal est la suivante :
« Selon la loi actuellement en vigueur en Inde, le corrupteur et le corrompu sont en effet complices dans le crime. Il est dans leur intérêt commun de maintenir cet état de fait caché aux autorités parce que, s’ils sont découverts, ils seront tous les deux punis.
Le raisonnement expliquant ma proposition de révision de la loi est le suivant : une fois le pot de vin versé -le corrupteur ayant recueilli tout ce qu’il a tenté d’acquérir en donnant de l’argent au corrompu – les intérêts du corrompu et du corrupteur deviennent complètement opposés grâce à la nouvelle mouture de la loi.
En effet, si l’affaire est découverte, le corrupteur sera impuni et sera en mesure de recueillir l’argent de la corruption versé précédemment. Le corrompu, lui, perd le butin de la corruption et sera passible d’une peine importante.
Ainsi, il est dans l’intérêt du corrupteur que le corrompu se fasse prendre par les autorités. Comme le corrompu sait cela, il sera beaucoup moins enclin à prendre le pot de vin en premier lieu. Il est donc probable qu’il y aura une baisse de l’incidence de la corruption dans le pays.
Basu précise que cette proposition de loi vise la corruption ayant lieu lorsque le corrupteur doit payer pour accéder à un service qu’il est de toute manière en droit de recevoir, comme par exemple lorsqu’il faut corrompre un agent administratif afin d’obtenir un permis d’exploitation auquel l’administré à droit ou afin d’obtenir un remboursement d’impôt.