"C'est une question plus complexe qu'il n'y paraît", a expliqué la secrétaire d'Etat devant un parterre d'entreprises à l'"European American Chamber of Commerce", peu après la signature d'une convention entre la grande distribution et son ministère.
Mme Kosciusko-Morizet a pris l'exemple des produits biologiques, dont certains viennent de très loin, faute d'approvisionnement local suffisant. "Leur bilan en termes de CO2 n'est pas forcément formidable, alors que ces produits apportent autre chose en termes d'environnement" (protection des sols, absence de pesticides, etc.), a-t-elle expliqué.
La France ne produit pas assez de "bio" pour répondre à la demande et importe, souvent par camion fortement émetteur de CO2, près de la moitié de sa consommation.
Pour tenir compte de l'impact d'un produit sur l'environnement, d'autres critères peuvent se révéler utiles. "Mais l'étiquette ne peut pas non plus comporter trop de critères, au risque de perdre en lisibilité", a estimé Mme Kosciusko-Morizet.
La convention, signée mardi 29 janvier 2008 avec la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, prévoit de mesurer dans cette expérimentation "les principaux impacts environnementaux, exprimés par exemple en équivalent carbone".
Le contenu en "carbone" d'un produit est surtout un indicateur de son impact sur le climat, le gaz carbonique ou CO2 étant le principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique.
© 2008 Agence France-Presse