A l'occasion de l'audition de Autorité de sûreté nucléaire (ASN) par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur son rapport d'activité 2010, le Président de l'ASN, André-Claude Lacoste est revenu sur la question des expositions aux rayonnements liée aux examens d'imagerie médicale, en particulier au scanner, “le plus dosant “ des examens.
L'ASN rappelle l'augmentation des doses délivrées par les examens médicaux, de 58% entre 2002 et 2007*.
En imagerie médicale (radiologie et médecine nucléaire), l'optimisation consiste à délivrer la dose la plus faible possible, compatible avec l'obtention d'une image de qualité, c'est-à-dire qu'apporte l'information diagnostique recherchée. Cependant, l'imagerie médicale est employée de façon croissante pour établir le diagnostic d'une grande variété de maladies, réaliser le suivi des traitements ou en permettre le traitement direct. Les données internationales disponibles montrent une très nette augmentation des doses moyennes délivrées dans le domaine de l'imagerie médicale, en particulier en scanographie et en radiologie interventionnelle.
Le dernier rapport de l'Institut de veille sanitaire (INVS) et l'Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) de mars 2010*, portant sur les rayonnements ionisants liés aux actes de diagnostic médical réalisés en 2007 montre une augmentation spectaculaire du nombre d'examens d'imagerie consommés entraînant une augmentation elle aussi spectaculaire du rayonnement moyen par individu. Parmi les différents examens, les examens par scanner délivrent les doses les plus élevées et représentent 58 % de la dose efficace moyenne et sont les principaux responsables d'une augmentation en 2007, de 57 % par rapport à la dose estimée en 2002 (0,83 mSv).
L'ASN avertit donc sur la nécessité de contrer cette augmentation par une utilisation plus mesurée de ce type d'examens et par la mise en place d'une action d'information vis-à-vis de l'ensemble des acteurs de santé concernés. Pour le Président de l'ASN, il est hors de question d'agir par des voies autoritaires mais la concertation doit être établie avec les différents ordres professionnels concernés. Une solution proposée serait la substitution d'examens par IRM au scanner, mais souligne l'ASN cela suppose un rééquilibrage du parc IRM et des mentalités aussi, ce qui passe par une démarche de conviction, d'investissemet et d'information.
Source: Assemblée Nationale “Audition du collège de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN)”, INVS Rapport sur l'Exposition de la population française aux rayonnements ionisants liée aux actes de diagnostic médical en 2007
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