Par Bernard Vassor
"On voit plus avec des yeux japonais,
on ressent la couleur autrement"
Vincent van Gogh
Dans le chapitre "La dame Murasaki", un des plus importants personnages du roman composé de 54 livres.
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Le kunisada Utagawa Toyokuni(1765-1825), fut un des illustrateurs du "Dit de Gengi"(Gengi monogatari XIe siècle), premier roman mondial, à utiliser les ressorts de la psychologie, qui se présentait comme un récit historique, émaillé de plus de 800 poèmes. Il est atribué à une femme : Murasaki Shikibu, une dame noble de la cour de Kyoto du clan de Fujiwara, la plus puissante des familles japonaises pendant la période de Heian (794-1185).
Dit aussi Toyokuni III, il fut un des maîtres de la xylographie japonaise, dépassant en son temps Hiroshige et Hokusaï en notoriété pour ce qui concernait l'Ukiyo-é.
Il existe une luxueuse édition de la traduction de René Siéfert :
Le Dit du Genji , Illustré par la peinture traditionnelle japonaise - coffret 3 volumes
"Publié en septembre 2007, dans la collection Les grands textes de la littérature illustrés par les plus grands peintres, Le Dit du Genji renaît cet automne dans La petite collection, à l’occasion de la célébration de son millénaire. Cette nouvelle présentation réunit sous coffret et dans un format réduit trois volumes, chacun habillé d’une couverture souple et d’une jaquette à rabats.
Le Dit du Genji, texte fondateur de l’imaginaire japonais, relate la vie du prince Genji le « Radieux », dans l’ambiance de la cour impériale de Heian, l’actuelle Kyôto. Au fil de ces amours, le Genji explore l’univers féminin afin et en apprécie les qualités tant morales qu’esthétiques. Le Genji façonnera ainsi la « femme idéale » en élevant une jeune fille avec laquelle il formera un couple que seule la mort séparera. Composé au début du XIe siècle dans l’atmosphère raffinée de la cour impériale, Le Dit du Genji avait été très prisé au sein de la noblesse, puis par un public élargi. Au cours des siècles suivants, le roman inspira poètes, peintres, écrivains et dramaturges et est aujourd’hui considéré comme le premier roman psychologique au monde.
Reprenant la remarquable traduction de René Sieffert, cette édition exceptionnelle est illustrée de 520 peintures et 450 détails d’œuvres du XIIe au XVIIe siècle, provenant de rouleaux, albums, paravents, kakemonos et éventails d’une beauté et d’une finesse inégalables. Ces œuvres, dont une grande partie est totalement inédite en Occident, proviennent des musées, monastères et collections privées situés au Japon, aux Etats-Unis et en Europe.
Auteur :
Estelle Leggeri-Bauer, maître de conférence à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), spécialiste de la peinture narrative japonaise, a guidé les choix iconographiques et a écrit 500 commentaires qui accompagnent chaque illustration, éclairant ainsi les rapports entre le texte et l’image, la symbolique, la religion, les mentalités de l’époque. Auteur de l’introduction consacrée à la peinture narrative japonaise, ses recherches très approfondies, tant au niveau de l’iconographie que des commentaires, confèrent à cet ouvrage une dimension culturelle et artistique tout à fait inédite."