François morellet - réinstallations

Publié le 31 mars 2011 par Hommeorchestre

Si vous vous promenez du côté du Centre Pompidou en ce moment, vous pouvez apercevoir les installations lumineuses minimalistes de François Morellet au 6ème étage du musée.François Morellet est un artiste majeur qui développe son art au sein du courant de l'abstraction depuis plus de soixante ans. Il aime multiplier les formes d'expressions depuis le tableau jusqu'à l'intervention dans l'architecture et la ville, c'est un membre fondateur en 1960 du groupe de recherche d'art visuel (GRAV), groupe d'artistes fondé à Paris dans le contexte de l'art optico-cinétique.Né en 1926, François Morellet a une carrière artistique riche et diverse, c'est pourquoi cette exposition n'est pas une rétrospective, mais est ici dévoilée une partie de son art peu connue : les installations (oeuvres éphémères réalisées dans le cadre d'invitations ou d'expositions, conçues pour un endroit précis et exécutées sur place, avec des moyens légers.) Ces installations constituent une extension de son oeuvre de peintre dans une autre dimension et avec un but différent, celui d'occuper l'espace, d'être en rapport avec un lieu.En se baladant dans l'exposition vous pouvez voir l'importance du néon chez l'artiste, qui est décliné sous quasiment toutes les possiblités possibles. Nous avons eu un coup de coeur pour "L'Avalanche" (1996), 36 tubes de néons bleus suspendus par des fils électriques disposés selon une trame mathématique bien défini, du plus court au plus long au sein d'un carré imaginaire, s'étalent au hasard dans un espace blanc immaculé.

Outre le néon, François Morellet aime recourir également à l'emploi de la bande adhésive, du bois, du trait de crayon et de toiles blanches. Il trouve avec ses installations le moyen d'élargir le champ de sa création, d'intervenir à grande échelle ou de façon confidentielle, dans une grande économie de moyens, avec légèreté.Cette exposition est visible dans la galerie 2 du Centre Pompidou jusqu'au 4 juillet 2011. Si vous êtes dans les parages, allez-y, ça en vaut le détour !