Assistance honnête dans le caveau du Bota pour assister au premier gig de la tournée européenne de
Horse Feathers.
T'es lourd avec tes sabots: c'est pas la comédie Groucho, Chico, Zeppo & Harpo, ni une marque de fringues née quelque part en British Columbia, il s'agit du band de Justin
Ringle , un copain de Peter Broderick, parti s'établir en Oregon.
Horse Feathers
a connu quelques changements de line-up depuis les débuts en 2006.
En 2011: Justin ( guitare acoustique, mandoline, lead vocals) s'entoure de Catherine Odell (cello, backings) - Nathan
Crockett ( violon, scie musicale, backings) et Sam Cooper ( drums, acoustique, mini zither, percus).
Traces discographiques: 3 CD's ( le dernier: ' Thistled Spring'), quelques EP's.
Pas de support, on démarre à 20:15'
'Belly of June' sur 'Thistled Spring' ouvre les débats.
De l'alt. country/americana sans le nonsense des Marx Brothers. L'atmosphère est à la mélancolie, au recueillement, à la profondeur dans la simplicité. Le falsetto d'un lyrisme brumeux de Justin, le barbu, impose le silence. Les premiers rangs l'ont bien compris et vont sagement s'asseoir pour écouter les lentes mélodies aux arrangements soignés.
Sorry, si on paraît quelque peu fatigué, the jetlag, you know, on a quitté Portland ce matin , et c'est comme si on avait avalé un camion de pilules tombées hors de la pharmacie de Timothy Leary.
'Dustbowl' à la mandoline, des traces d'Iron & Wine ou des Great Lake Swimmers dans ce slow-coustic folk stylé.
This is a new song , 'Waltz' s'il faut croire la setlist. Cette valse a le blues: un violon geignant, des lyrics pas vraiment optimistes ...where will you go when there's nowhere to be... un mouvement nerveux en staccato pour revenir au ton nostalgique.
Lumineux!
'Mother's sick' te renvoie ver le gothic folk d'Emily Jane White.
Comment guérir les blessures de l'enfance?
L'écriture, une thérapie?
Une suite superbe: la valse ouatée 'Thistled Spring' et 'Helen' , une histoire de rupture au final tempétueux.
'Cascades' de douces harmonies vocales, une scie plaintive, un léger frottement de l'archet sur les cordes du violoncelle... un ouvrage de ciseleur.
Séance tuning pendant laquelle la timide Catherine tente de nous expliquer les différences existant entre ce qui est 'large, big' aux States et ici en Europe.
La large car louée chez Avis était vachement trop petite pour nous quatre et notre matos.
Une C4 c'est pas une Lincoln Town Car...
'The Drought', la sécheresse...the birds complain... sur un lit de cordes d'un classicisme sobre.
Une vieillerie nous indique le peu disert Justin: ' Heathen's Kiss', voyant réapparaître la scie.
'Curs in the weeds' toujours ces touches d'americana minimaliste, lent, solennel, grimpant graduellement vers un climax émotionnel.
Le Witloof est subjugué, Mr Ringle annonce la dernière: ' Starving Robins', ultimes instants de magie pure.
Les bravi giclent après ces 60' d'un haut niveau.
Bis
'Vernonia Blues' le seul uptempo de la soirée, handclappings et violon partant en Irish jig, non, nous signale Justin, l'influence est à chercher du côté des Appalaches.
D'accord, mec, mais l'Appalachian fiddle music s'est inspirée des traditionnels irlandais ou écossais, anyway, a 1000 thanks for the setlist!