Chers amis,
je sais que beaucoup d’entre vous ne pourrez, ou ne voudrez, pour raisons diverses… vous déplacer.
A longueur de journée nous entrevoyons le malheur des uns et des autres et nous voudrions agir.
Nous sentons bien que notre pouvoir sur les choses est mince et ça nous désole.
Cette fois-ci, peut-être pouvons-nous nous bouger un peu. Ceci nous concerne directement.
Ah ça! On est bon aux lamentations… On sait se plaindre.
Si on le disait haut et fort pour une fois, et ensemble, peut-être nos voix auraient-elles une chance de porter. Puisqu’elles ne le font pas dans les urnes.
Jeudi, tous les guignols seront à l’Assemblée. Pourquoi ? Parce qu’il y aura partage de pouvoir et de « sonnant et trébuchant ».
Quel pouvoir ? Le NÔTRE !
Quel argent ? Le NÔTRE !
A l’heure ou la crise ronge tous les secteurs, toutes les couches sociales, ils vont encore gaspiller temps et argent par un changement de gouvernement qui va coûter des dizaines de millions. [ndlr: en fait une motion de défiance coûte un demi milliard] Et les caisses de la Polynésie sont vides !
A l’heure où il est urgent d’avancer, ils vont piétiner pendant des mois pour mettre en place une politique inefficace, se perdre en conjonctures, défaire ce qui est commencé, ralentir encore l’économie.
Et nous, qu’allons nous faire jeudi ?
Laisser des messages furieux sur les répondeurs des radios locales ou Face Book ? Ça ne sert à RIEN.
Attendre que l’État ou la justice fasse le ménage ? Ça ne sert à RIEN.
Il n’y a qu’une chose qui soit utile : AGIR !
Arrêtez de marmonner votre mécontentement et montrez–le !
Si nous voulons un changement, c’est à chacun de nous d’agir et de montrer notre ras-le-bol.
Montrons-nous en un rassemblement massif et populaire, non pas issu d’un mouvement, parti ou syndicat, mais de nous-mêmes, adultes et responsables.
Jeudi, allons-nous continuer à les regarder faire, à se gaver sur notre dos? Nous disons NON !
C’est nous, Polynésiens de tout bord, de toute origine et de toute classe sociale, qui devons leur montrer ce que nous entendons faire de NOTRE pouvoir.
Jeudi, c’est à nous tous de venir à l’Assemblée et de faire entendre nos voix !
Ils ont voulu siéger à l’Assemblée, et bien qu’ils y siègent, et montrons leur que nous gardons les yeux sur eux.
Si nous n’agissons pas, qui le fera ?
Vous vous dites: « ça ne sert à rien, personne ne viendra, rien ne changera ». Mais c’est comme ça que rien ne change !
Vous pensez: « je vais perdre mon temps », mais c’est ainsi que nous perdons notre temps !
Jeudi, quittez votre travail et venez manifester. Vos patrons ne vous sanctionneront pas, ils vous accompagneront parce qu’eux aussi en ont ras-le-bol.
Allons tous manifester!
Salariés, Patentés, Patrons, Retraités, Sans emploie, Étudiants, Mères de famille…
Ne soyons plus spectateur du chaos vers lequel leurs singeries et retournements de veste divers nous entrainent.
Soyons les acteurs du changement que nous souhaitons.
Envoyez ce message (ou votre propre version, je vous assure que ça soulage un peu…) à tous vos contacts, privés, professionnels, parlez-en à vos amis, parents, collègues, et soyez les acteurs de cette mobilisation.
Nous n’avons pas d’autre moyen pour arrêter cette mascarade de démocratie que de nous réapproprier nos voix.
Et pour cela nous devons AGIR, jeudi (30 mars 2011).
Ensuite, nous n’allons pas pleurer…
Gérald MINGO