La catastrophe nucléaire de Fukushima a provoqué des rejets de l’ordre de 10% de ceux de Tchernobyl, a expliqué Thierry Charles de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Si les conséquences de l’accident japonais sont dramatiques, il existe des différences avec l’explosion de la centrale ukrianienne.
« L’accident de Fukushima est effectivement un accident grave dans la mesure où il y a eu des rejets importants. Une estimation faite par l’IRSN conduisait à estimer les rejets à environ 10 % de ceux de Tchernobyl pour les radioéléments les plus volatils (les iodes, les césiums, les tellures) », a expliqué Thierry Charles lors d’un chat au quotidien Le Monde.
« Cette contamination est importante et l’objectif des Japonais maintenant, dans la phase post-accident, va être de cartographier les dépôts dans l’environnement du site sur des dizaines de kilomètres pour voir la réalité de la contamination », a-t-il précisé.
Selon lui, « les zones concernées seront plus faibles que celles de Tchernobyl, et ce pour une raison toute simple : une partie des rejets atmosphériques a été dispersée au-dessus de l’océan, et donc pas sur les terres ».