On parle beaucoup des échecs des garçons à l'école et surtout, on fait une corrélation directe entre leurs difficultés et le manque d'enseignants masculins. Est-ce vraiment aussi simple que ça?
Permettez-moi d'en douter.
Mon fils aîné est en première année et a quelques difficultés à l'école. Rien de bien grave sur le plan académique, mais sa propension à se décourager devant l'erreur, son trop plein d'émotion devant la peur de se tromper le paralyse par moment. Et puis, il a de la difficulté à suivre les consignes; il parle quand c'est le temps de se taire, il joue à des jeux interdits (genre jouer à pousser ses amis dans la boue - très populaire au printemps chez les ti-gars), il est désorganisé, oublie ses cahiers à l'école dans son tiroir tout en désordre. Je vous dis que son enseignante et moi travaillons fort pour l'aider!
En début de semaine, j'ai été convoquée à l'école pour rencontrer l'enseignante, la psychoéducatrice et la directrice. Le but : rédiger un plan d'intervention. Ce plan sert essentiellement à expliquer au futur prof de mon fils quelles interventions ont été appliquées cette année pour l'aider. Malgré un nom qui fait peur, ce « plan » sert tout simplement à assurer le suivi auprès de l'élève, année après année. Dans cette école, on tient à bien encadrer les élèves. On les aime et le personnel tient à leur réussite, mais aussi, à entretenir leur amour de l'école. Et en passant, c'est dans une école publique...une simple école de quartier.
Que le petit garçon soit accompagné par des enseignants féminins ou masculins a-t-il vraiment une incidence? Quand je vois tout le respect et l'engagement dont fait preuve le personnel (féminin à 99%) de cette école, je me dis que c'est d'abord ça qui compte. Quand le personnel encourage l'élève à aimer l'école en multipliant les moyens pour l'aider, n'est-ce pas là la véritable recette? L'enseignement est d'abord un acte humain. En quoi le genre de l'enseignant ferait-il une différence si ce dernier n'est pas engagé dans la réussite de l'élève?
En tant que mère d'un petit bonhomme curieux et intelligent, je me vois rassurée. Au-delà des notes et des apprentissages formels, le plus important n'est-t-il pas de créer un climat où il aura envie de continuer à apprendre? N'est-ce pas précisément cette dimension qu'il faut chercher à préserver en assurant un suivi adéquat des petits garçons qui ont des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage?
Et sincèrement, je ne suis pas une spécialiste, mais je pense que ça fait une différence quand l'enfant sens qu'on s'occupe vraiment de lui...Mamamiiia! - L'état de la mère ou la mère dans tous ses états
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