Situation explosive Burkina Faso où la colère des militaires monte d’un
ton. Dans la nuit de mardi à mercredi, les militaires du camp Aboubacar
Sangoulé Lamizana, ont encore fait parler la poudre et les poings,
blessant Simon Compaoré, le maire de Ouagadougou, admis à l’infirmerie
de la Présidence du Faso.
La Radiotélévision burkinabè affirme qu’il a
reçu des coups à la tête, aux côtes et aux pieds. Sa vie ne serait pas
en danger, selon Jérôme Bougouma, le ministre de l’Administration
territoriale et de la decentralisation. La vindicte militaire a eu
également pour cible leur hiérarchie directe. Selon des sources dignes
de foi, le domicile du Chef d’Etat Major général des armées, le Général
Dominique Djendéré, a été saccagé et pillé, alors que Denise Barry, le
ministre de la Sécurité, aurait été molesté. De plus, un autre foyer de
contestation militaire a éclaté à Gaoua, à 381 km au Sud de Ouagadougou,
près de la frontière ivoirienne et ghanéenne. Le Président Blaise
Compaoré, qui vient de s’adresser à la Nation ce mercredi, a annoncé une
rencontre dès demain avec tous les corps des forces armées nationales
et les différentes couches socio-professionnelles du Burkina.