Pourtant, aujourd'hui, on s'en approche. Aujourd'hui, mes mains fébriles ont enfin pu se poser sur Rez, après des années à jouer à des shoot'em up fades et sans saveur. Après des années sans y avoir touché, à ce shoot de SEGA. C'est donc avec une joie non dissimulée, un sourire ineffaçable de mon visage d'enfant, que je me suis lancé dans une partie de Rez HD, qui est disponible depuis mercredi en téléchargement sur le Xbox Live.
Rez est ce qu'on pourrait appeler un "shoot musical". Le concept n'est pas bien compliqué en soit : vous dirigez le personnage au centre de l'écran. Enfin, vous ne le dirigez pas vraiment, mais plutôt son "viseur", qui se promène librement au gré de vos pressions faibles, mais assurées sur le joystick de la manette. Comme dans tout shoot qui se respecte, vous avez pour mission de débarrasser l'écran des ennemis qui s'y trouvent. Et c'est après avoir dézingué les premiers que vous comprendre tout de suite l'immense étendue de ce jeu en apparence complètement déjanté. Parce que oui, Rez est un jeu assez simple à prendre en main, mais complètement rebutant au premier abord. Les graphismes sont... attendez, quels graphismes ? Point de ça ici, le premier niveau ressemble plus à une vaste boîte de nuit dans laquelle le patron a fermé les yeux sur la consommation de drogue qu'à un jeu vidéo. Les habitués des shoot'em up, pour ne pas dire des jeux vidéo en général, risquent de perdre tous leurs repères en arrivant sur ce titre, et pour cause : il ne ressemble à rien qui existe.
En définitive, Rez est en quelques sortes un jeu qui ressemble à son joueur. Si l'aventure est linéaire et ne laisse aucun choix dans la direction à prendre, il existe malgré tout une infinité de manières d'apprécier Rez. Chaque joueur le découvrira à sa façon, et aucun n'y jouera comme un autre. C'est un jeu à acheter immédiatement si vous avez une Xbox 360. Déjà parce que pour 10 euros, vous avez l'un des jeux les plus originaux de sa génération, ensuite parce que ce jeu est d'une rareté frustrante en boutiques, même s'il est sorti sur Dreamcast et PS2 à l'époque.