Il m’arrive de travailler en collaboration avec des rédacteurs « traditionnels« , issus du monde « papier« . J’entends pas là, qu’ils n’ont aucune connaissance du Web et de sa consommation par les internautes, bien qu’ils soient hors pairs dans leur discipline. Or, cela pose problème. En effet, il m’arrive de voir les chapeaux (ou chapô) de mes travaux, c’est-à-dire les introductions, littéralement supprimés, en m’expliquant qu’il y a redondance, ou encore une appréciation « déjà dit« … Cependant, ces chapô sont indispensables en rédaction web.
Chapô ou pas chapô ?
Première des choses, un internaute ne lit pas, il scanne. Par conséquent, les internautes liront davantage les titres et les sous-titres d’une page web. Il faut savoir que les titres sont 5 fois plus lus que le texte.
Seconde chose, parce que les internautes sont pressés et qu’ils souhaitent accéder à l’information rapidement, ils ne souhaitent pas perdre de temps avec vos belles phrases et ne vont pas « scroller » la page : ils se contenteront, dans un premier temps, de lire l’information visible sans devoir faire défiler la page. Il faut donc leur proposer, à la suite du titre éditorial, un chapô, c’est-à-dire une introduction. Il est nécessaire de livrer l’essentiel en premier lieu.
Cette introduction a pour unique objectif de résumer la page et d’en donner la conclusion (en général). Elle devra répondre à la règle QQCOQPC (qui, quoi, comment, où, quand, pourquoi et combien). Naturellement, il n’est pas nécessaire de répondre à ces 7 questions. En revanche, plus vous vous attacherez à répondre à celles-ci, plus votre rédaction sera user-centric. Parce qu’en définitive, à quoi bon rédiger des pages web, si ce n’est pas pour répondre aux interrogations des internautes ?
L’introduction est donc essentielle pour permettre, ou non, la poursuite de la lecture de l’internaute.