Photographie vendue aux enchères,Oeuvre monumentale de Vik Muniz extraite du film Waste Land, produite avec les déchets de la décharge de Rio de Janeiro. Cliquez sur la photo pour en voir les détails.
Vous ai-je déjà parlé de mon cinéma préféré à Marseille ? Il s’agit de l’excellent Variétés, qui propose des abonnements à 5 EUR la place, pour aller voir des films dont nous ne regardons jamais à l’avance le pitch (seulement l’horaire) tant nous faisons confiance à la programmation du lieu. Deuxième point fort : une salle d’expo jouxte un bar génial dans le fond du cinéma. Le serveur, sorti d’un film lui aussi, passe toujours de très bons morceaux. Dernière chose à savoir (qui risque de m’intéresser sous peu) : des séances bébé sont proposées pour que les jeunes parents puissent accéder à la culture même avec leur progéniture sous le bras.
En ce moment se déroule aux Variétés la 4ème édition du festival des cultures Tzigane, Latcho Divano. Je vous invite à en découvrir la programmation (films, concerts, conférences et repas festifs) sur le site. Mais c'est d'autre chose que je souhaite vous parler aujourd'hui.
J'avais prévu ce jour d’aller voir le documentaire Waste Land…mais mon p***** de bassin est encore bloqué! Alors je vous prie de m’excuser, je n’ai pas écrit le topo qui suit, je fais suivre l’information trouvée sur le site d’Amnesty International… Bonne lecture et bon visionnage !
« Pendant trois ans, WASTE LAND suit l’artiste brésilien Vik Muniz de Brooklyn, où il vit, à Jardim Gramacho en banlieue de Rio de Janeiro. Dans la plus vaste décharge du monde, Vik Muniz retrouve son Brésil natal pour un projet artistique inédit : photographier les « catadores » (les ramasseurs de déchets recyclables) dans des mises en scènes composées à partir d’objets et matériaux rescapés des poubelles.
Tout au long de cette aventure, le projet va prendre une toute autre dimension. Au fur et à mesure de sa collaboration avec ces personnages hors du commun, Vik va saisir tout le désespoir et la dignité des catadores, alors même qu’ils parviennent à réinventer leur vie en prenant part à son oeuvre d’artiste.
Produit par Fernando Meirelles et rythmé par les mélodies de Moby, le film de Lucy Walker propose une réflexion sur la responsabilité de l’artiste envers son environnement et sur l’idée utopique qu’une oeuvre peut parfois changer une vie.
Qui est Vik Muniz ?
Né en 1961 au sein d’une famille de la classe ouvrière de Sao Paulo, Vik Muniz, à peine sorti de l’adolescence, reçoit une balle dans la jambe pour s’être interposé dans une bagarre. Grâce à l’indemnisation versée pour ses blessures, il part à New-York où il vit et travaille depuis la fin des années 1980.
S’il a commencé sa carrière comme sculpteur, il s’est intéressé de plus en plus aux reproductions photographiques pour finalement ne se consacrer qu’à la photo. Dans son processus créatif, il se sert d’une multitude de matériaux incongrus : poussière, fil à coudre, confiture, chocolat, ketchup, jouets, pigments, choisis pour leur rapport à l’image qu’ils dépeignent.
Vik Muniz reconstruit des images issues de l’histoire de l’art ou des médias, que notre mémoire aura collectées et qui ressembleront toujours au souvenir que nous en avons. Il a ainsi par exemple recréé des paysages en fil à coudre représentant des peintures connues du XXème siècle. Il a aussi repris avec du chocolat de célèbres images d’Andy Warhol.
Son travail a rencontré à la fois un succès commercial et critique et a été exposé dans le monde entier. En 2001, il représentait le Brésil pour la 49ème biennale de Venise. Son exposition au MAM de Rio de Janeiro est d’ailleurs arrivée seconde en termes d’affluence, juste derrière Picasso. C’est là que Vik a exposé pour la première fois Pictures of Garbage Series (les photographies dont il est question dans WASTE LAND).
La participation active vue par Amnesty International
Pour que les personnes vulnérables puissent faire valoir leurs droits, celles-ci et leurs représentants doivent participer activement à la lutte contre la pauvreté. Ainsi elles doivent être consultées et dotées d’outils adéquats permettant leur participation effective. Considérés comme des citoyens de seconde zone, privés de la plupart de leurs droits, ils se voient également souvent réduits au silence ou ne peuvent se faire entendre. Le recueil de ces voix et la participation de celles et ceux dont les droits sont bafoués, sont précisément au coeur du travail entrepris par l’artiste Vik Muniz, qui les présente aujourd’hui dans le documentaire Waste Land.
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Variétés
37 rue Vincent-Scotto
13001 Marseille