Activia et Actimel : le point sur les différents débats

En annonçant le retrait de ses dossiers concernant Activia et Actimel, déposés auprès de l’EFSA, Danone a suscité de nombreuses réactions sur le web. Pour mieux comprendre la situation et pour rassurer les consommateurs d’Actimel et d’Activia, nous répondons à trois blogueurs concernés par notre décision. En toute transparence.
«Depuis quelque temps, les allégations santé des alicaments doivent être démontrées scientifiquement […] Ça paraît être le b.a. ba mais ce n’était pas le cas jusqu’à il y a peu. Bref. Danone a donc du déposer des demandes de labellisation santé pour son célébrissime Actimel et ses yaourts Activia. L’EFSA allait rendre son avis sous peu et contre toute attente Danone a préféré retirer sa demande », Beau à la louche

Pour mieux comprendre le retrait des dossiers Actimel et Activia, il est nécessaire d’expliquer dans un premiers temps qui est l’EFSA et que fait l’EFSA.

L’EFSA, ou autorité européenne de sécurité des aliments en français, est une instance de l’Union Européenne existant depuis 2002 et chargé d’évaluer les risques qui peuvent intervenir dans la chaîne alimentaire, humaine comme animale. L’EFSA donne ainsi son avis sur des sujets aussi variés que le bien-être des animaux, les sources de nutriments ajoutés aux aliments ou encore, dans le cas qui nous intéresse, depuis la mise en place d’un nouveau Règlement européen de 2006, sur les allégations santé présentes sur un produit alimentaire.

Les évaluations de l’EFSA reposent sur l’analyse et la synthèse d’études scientifiques publiées. Elles servent, à terme de document de base aux autres institutions européennes (le Parlement et la Commission) pour communiquer ou non, puis gérer ou non tout risque potentiel sur la chaîne alimentaire.

Et Danone dans tout ça ?
Depuis le début, Danone est favorable au principe d’une nouvelle réglementation européenne. Notre décision de retrait, qui est aussi celle de plusieurs industriels*, est simplement une conséquence des difficultés d’application de cette dernière : nous manquons de visibilité et souhaitons une clarification des critères ainsi qu’un dialogue de scientifique à scientifique, comme c’est le cas parfois dans les évaluations réalisées par des autorités. Nous espérons que les prochaines échéances simplifieront au mieux le processus.

Bien évidemment, cette décision n’a aucune conséquence sur la commercialisation des produits. Seules les allégations  mises en avant dans la communication sont concernées.
*en comptant Activia et Actimel, 170 dossiers ont été retirés depuis le début de l’année par différents industriels, auprès de l’EFSA.

«Cela signifie-t-il que le groupe Danone n'est pas très sûr de lui concernant les preuves scientifiques des bienfaits de ces produits ?», Ariane

Non. Les consommateurs peuvent avoir pleinement confiance dans les effets de nos produits Activia et Actimel. Ils bénéficient de très nombreuses années de recherche et sont parmi les produits probiotiques  les plus étudiés au monde. Ces effets ont été prouvés par des dizaines d’études cliniques publiées dans des revues scientifiques de renommées internationales (précisément 17 pour Activia et 26 pour Actimel). Cela signifie que la qualité de nos études scientifiques réalisées par des experts indépendants a été reconnue par la communauté scientifique.
D’ailleurs, nous avons ouvert un site internet qui présente l’ensemble de ces résultats http://www.etudes.danone.com. Nous souhaitons que nos résultats soient disponibles au plus grand nombre.
«Désormais, la pub pour Actimel et Activia ne contiendra plus aucune allusion à leurs bénéfices, réels ou supposés, pour la santé. Pourquoi ?», Michel Collart

Depuis le début de l’année, Danone a fait le choix de ne plus utiliser d’allégation santé dans ses publicités. Deux raisons à cela.

Tout d’abord, même si nous sommes totalement confiants dans l’efficacité de nos produits, nous avons un devoir de précaution. Nous préférons nous montrer prudent en attendant toute nouvelle communication de l’EFSA, anticiper les risques et sécuriser la production ainsi que la vente de nos produits. En bonne entreprise responsable.

Second critère : nous avons engagé une évolution de nos communications pour être plus en phase avec les attentes de nos consommateurs. Ceux-ci attendent en effet que les marques communiquent au-delà des simples bénéfices fonctionnels. Par exemple sur le goût, le plaisir, mais aussi sur les efforts entrepris pour réduire l’impact environnemental (voir notre site www.desgestespourdemain.com).

Vous souhaitez réagir à l’actualité d’Actimel et Activia ? Danone engage le dialogue et vous invite à laisser vos commentaires ci-dessous.