Au fond, ma véritable vie
est faite d’encre et de papier,
rien que des matériaux légers
en voie de désincarnation.
Rien que traces vite effacées,
souffle esquissé
rasant les murs,
substitué à
mon peu de corps,
à l’absence de voix, de chair.
Moi (ou plutôt non-moi), j’ai tant
d’affinité avec le Rien
qu’il m’aura suffi de cela :
quelques poèmes
où exister.
Quelques textes plumeux, sans poids
dans une autre dimension
pour apprivoiser le néant,
peut-être
cesser d’être une ombre.
Patricia Laranco.
26/08/2007.