Exercice du matin (Henry Bauchau)

Par Arbrealettres


Exercice du matin

Chaque matin sans église
sur le béton farouche
entre l’ignorance et l’amour
je me prosterne
je me prosterne devant rien.

Quand je suis à ma juste place
instant, instincts, intermittences
de lumière et d’aveuglement
je me prosterne
je me prosterne devant tout.

(Henry Bauchau)