Après ma série sur la chanson, qui m'a valu hier de revenir comme une star pour un rappel, je ressens aujourd'hui comme une grosse envie de bisser (je sais, je supprimerai ça lors de la relecture, si je me relis). Bis donc et répétition, car Brigitte Fontaine vient de sortir un album. L'album de la maturité, pourrait titrer Télérama, mais n'en croyez rien, la Grande Brigitte ne sera jamais mature, elle est bien trop grande pour ça. On a besoin de bonnes nouvelles de temps en temps et la très bonne nouvelle de ce mois maussade est que Brigitte Fontaine est toujours aussi folle, elle va donc très bien. Elle se plaint d'un tas de trucs, se montre drôle, provocatrice et provocante et solidaire , raconte qu'elle fume et baise comme jamais et arrive à offrir une jolie rime à libellule (je ne précise pas laquelle, des enfants me lisent parfois, et ils ont bien le temps de découvrir l'envers des choses de la vie).
Dans Prohibition, Brigitte s'acoquine, le temps d'un titre (Partir ou rester), avec un autre cinglé du Music Hall, Philippe Katerine, celui qui, dans son dernier ouvrage, se prend pour la Reine d'Angleterre.
Vous n'aurez pas d'extrait de Prohibition ici, on le trouve sur Deezer. Je préfère revenir à quelque chose de plus ancien.
Il y a quelques mois, je publiais du duo Fontaine-Higelin ce titre évocateur des brumes intérieures, du coton dans la tête, comme un geste arrêté enrubanné de fumée et de parfums capiteux, Cet enfant que je t'avais fait (de l'album Brigitte Fontaine est folle). Je vous propose une sorte de pendant joyeux à Cet enfant, La grippe, du même duo de doux-dingos, de l'album Douze chansons avant le déluge produit en 1965 par Jacques Canetti, mais qui, déjà sent bon le son Saravah que Pierre Barouh allait imposer peu après en donnant un grand coup de soleil à une chanson français bien terne, à l'époque (à quelques exceptions près, bien entendu). La grippe a été reprise il y a quelques années, fièvreusement, par Jane Birkin, accompagnée d'Etienne Daho, pour l'album duos de Jane, Rendez-vous.
Musique !
J'ai tellement aimé partager ces quelques chansons avec vous qu'une suite à cette patite série est probable.
Au fait, ce post est le 700ème toujours en ligne sur mes Petits Pavés. Ca s'arrose ?
Au fait n° 2, ça n'a rien à voir, mais comme c'est le jour des sorties ciné, je ne résiste pas à citer un bout d'article lu ce matin dans Libé, qui traduit tellemenrt bien ce que j'avais ressenti en voyant une affiche de ciné, la semaine dernière : "L'affiche Je n'ai rien oublié de Bruno Chiche avec Depardieu et Arestrup hilare (ou cuit au chasse-spleen) est en soi un choc esthétique". En effet, d'ailleurs je ne la reproduis pas, vous avez des yeux, vous avez des murs, vous avez vu et ce n'est pas forcément la peine de revoir.