L'hiver, les bourgeois très riches vivaient en ville dans leur Hôtel de Maître.
Dès le printemps, ils rejoignaient leur Château dans la campagne, à Fives, à Lomme, à Esquermes. Depuis Lille , le soir, il fallait une demi-heure à peine au cabriolet tiré par un cheval de prix. Le lendemain, ils retournaient à Lille à leur occupation.
Le personnel du Château était constitué d'un précepteur, du maître d'hôtel, plusieurs caméristes, une lingère, une cuisinière, un valet de chambre pour le Maître, un garçon d'écurie, un cocher pour les dames et les enfants. Une équipe de jardiniers entretenait les pelouses, le parc, le verger, les serres...
Les domestiques nourris, logés, chauffés, blanchis avaient un salaire faible mais constant et assuré qui leur permettait de faire des économies. Leur sort était meilleur que celui des ouvriers. Leur langage correct et poli et leurs connaissances étaient enviés.
Avec la semaine de 48h, votée en 1919, le sort de l'ouvrier devint supérieur à celui des gens de maison qui coûtaient de plus en plus cher.
Finie la vie de château !
On alla chercher son plaisir vers le soleil. L'automobile créa une révolution des habitudes. Les ronces envahirent les parcs, faute d'entretien.
En 1931, c'est la crise économique. Les châteaux connurent d'autres affectations ou furent démolis après avoir été abandonnés.
Source: J. Brenne. Voir les billets du 3 sept 2009, du 16 fevrier 2010.
Dépendances du Beaumont-Delau.
Le Château Dehau-Beaumont ,démoli en 1955, était à l'emplacement du Square du Portugal .