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Inquiétudes nucléaires et géopolitiques

Publié le 30 mars 2011 par Toulouseweb
Inquiétudes nucléaires et géopolitiquesUne fois de plus, le transport aérien tremble sur ses bases.
Décidément, on n’en sortira jamais ! Alors qu’il entamait une lente remontée vers des jours meilleurs, au demeurant bien mérités, voici le transport aérien ŕ nouveau envahi par l’inquiétude. Arrivera-t-il un jour ŕ couler des jours heureux, ŕ prospérer ? On finit par en douter, tant les possibilités d’ennuis de toutes espčces sont nombreuses.
Cette fois-ci, point n’est besoin de se livrer ŕ une analyse conjoncturelle sophistiquée. Il suffit en effet de survoler l’actualité pour constater que la machine aérienne tourne sur trois cylindres. En un premier temps, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient ont suscité de sérieuses interrogations, cela, toutes autres considérations mises ŕ part, pour des raisons pétroličres. Tout d’abord estimé ŕ 80 et quelques dollars pour les mois ŕ venir, le prix du baril est remonté vers des sommets inquiétants pour des raisons qui occupent jour aprčs jour l’avant-scčne.
La Libye est ŕ feu et ŕ sang, on craint pour ses puits de pétrole, pour la stabilité et l’avenir de toute la région, sans oser trop parler des inquiétudes des compagnies aériennes, bien réelles en męme temps que dérisoires, toutes proportions gardées, vu l’importance des enjeux. On observe les batailles qui font rage ŕ Ajdabiya et Brega, on évalue le résultat des frappes aériennes de la coalition gérées par l’OTAN, on s’interroge sur Kadhafi. Mais, dans le męme temps, discrčtement, chacun garde aussi un œil sur le cours du pétrole. D’autant qu’ailleurs, la rue continue de gronder.
Cette situation, ŕ elle seule, suffirait amplement ŕ alimenter les nouvelles peurs du transport aérien. Mais, au męme moment, il est également indispensable de s’interroger sur les conséquences, éphémčres ou durables des malheurs nippons : séisme grave, tsunami spectaculaire, catastrophe nucléaire, pollution radioactive. Les compagnies aériennes qui desservent le Japon souffrent sérieusement de cette situation d’autant plus inquiétante qu’elle est sans précédent. L’effet domino se fait maintenant sentir, le transport aérien s’inscrit en bonne place parmi les dommages collatéraux d’une crise centrée sur Fukushima et qui se propage, au propre comme au figuré.
Pour l’instant, les données chiffrées font défaut. Mais chacun craint le pire, sachant que les statistiques de février n’étaient déjŕ pas bonnes. Les compagnies qui desservent l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient étaient en progression de 8,7% en janvier, elles sont retombées sans transition ŕ 2,3%. D’aprčs les calculs d’ID Aéro, le coefficient moyen d’occupation, tous réseaux confondus, est en recul d’un peu moins d’un demi-point, ŕ 75,4%. C’est une trčs mauvaise nouvelle. L’IATA, pour sa part, estime que ledit coefficient d’occupation est en retrait de plus de 2 points par rapport au printemps de l’année derničre. Il faudra néanmoins patienter avant d’ętre en mesure de poser un diagnostic.
Reste le constant, inquiétant, que le fret marque le pas. Chez Air France, il a reculé de 3,1% en février, ce qui est évidemment mauvais signe, sachant qu’il s’agit lŕ d’un baromčtre économique quasiment infaillible. Voici donc la situation ŕ nouveau Ťvolatileť.
Pierre Sparaco - AeroMorning

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