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Bakuman: le côté obscur du manga

Par Jibouille

Mashiro est un lycéen qui passe son temps à dessiner, même en cours. Takagi, qui est dans la même classe, découvre par hasard le talent de son camarade. Au lieu de le faire chanter, car Mashiro avait dessiné la fille qu’il aime, Takagi lui propose autre chose: devenir mangakas. Pas vraiment emballé au début, Mashiro accepte finalement quand il découvre que Miho, la fille qu’il aime, rêve de devenir doubleuse. Il fait alors un serment. Si ils réussissent à réaliser leurs rêves, ils se marieront. Miho accepte et commence alors un combat de tous les instants.

Bakuman: le côté obscur du manga

Bakuman avait de quoi m’interpeler. Avec les auteurs de Death Note, on pouvait s’attendre à une histoire incroyable mais également à des dialogues nombreux, voir envahissant.

Malin. Voila comment je qualifierai ce manga, après cinq tomes lus et dévorés. Bakuman prend des allures de documentaire sur le métier de mangaka puis carrément sur le Shonen Jump, ce qui n’est pas rien. Entrer dans le royaume du célèbre magasine, c’est presque miraculeux mais terriblement jouissif. Alors oui, c’est un shonen, avec des lycéens pour héros, un peu maladroits, pas spécialement intelligent (du moins pas tous) et franchement cul-cul avec les filles (et les filles ne valent pas mieux). Ils sont plus proches des otakus (même si les personnages se disent eux-mêmes loin des otakus) mais rapidement, ils prennent une autre dimension, une fois que leur but est fixé: devenir les numéros un.

Ils affichent un visage plus séduisant, travailleur, courageux, motivé et persévérant. Persévérant. Le point qui m’a le plus attiré. N’oublions pas que nos deux héros ne sont pas bien vieux. Ils ont envie de réussir mais se heurtent évidemment à tout un tas de problème et surtout à une concurrence rude. Mais même avant de commencer, ils savaient que rien ne serait facile. Bien sur, ils se heurtent à pire que ce qu’ils avaient imaginé mais jamais, ils ne renoncent. Leur persévérance est presque contagieuse. A travers les pages des tomes, on sent cette persévérance nous toucher et nous gagner au fur et à mesure.

Bakuman: le côté obscur du manga

Alors oui, les dialogues sont nombreux, parfois lourds, exactement comme dans Death Note. Seulement, la carte jouée est payante. Beaucoup de dialogues, parfois techniques, mais les variations dans le ton des personnages atténuent cette lourdeur. Takagi s’emporte facilement, de manière souvent comique. Et pour couper un peu, il y a toujours la bonne vieille histoire d’amour, entre deux mollusques certes, mais histoire d’amour quand même assez originale, qui a l’avantage de rester en retrait. Ce n’est en fait qu’une motivation pour faire avancer les héros. Bien sur, c’est important sur le fond mais pas sur la forme, d’autant plus que tout ce qui attrait à ce point n’est pas inintéressant. Source de doute, de joie, d’angoisse, de motivation quand rien ne va, l’amour est parfaitement dosé.

Alors bien sur, ce que l’on retient ce sont toutes les étapes nécessaires à la fabrication d’un manga, les problèmes que rencontrent les mangakas, ce qu’ils doivent s’imposer pour réussir, bref, un bel aperçu du monde fantastiques (et jusque là, assez sombre) du manga. Voilà pourquoi je parlais de documentaire un peu plus haut, pas au sens propre du terme évidemment, mais quand on est plongé dans le monde du manga, c’est ce que l’on ressent en parcourant Bakuman.

Bref, Bakuman mérite un grand oui. J’ai hâte de suivre la suite alors que je partais avec un léger a priori je l’avoue. Mais quel plaisir de suivre ce monde intransigeant, avec nos deux loustiques.


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