Ces romans m’avaient fait l’effet de lecture de « vacances » avec un je ne sais quoi en plus… J’ai récidivé cet hiver avec Morne Câpresse.
Passionnante, l’intrigue du roman croise plusieurs destins de femmes abîmées par la vie : drogue, alcoolisme, inceste, infidélité des hommes… Elles vivent toutes au sommet du Morne Câpresse, en Guadeloupe, sous la coupe de « mère Pacôme » fondatrice d’une sorte de congrégation. Le lecteur suit Line, débarquée dans cette communauté exclusivement féminine. A la recherche de sa petite sœur, elle questionne les « filles de Cham» et très vite on comprend que quelque chose ne tourne pas rond… Je vous laisse découvrir les lourds secrets qui pèsent sur ce gynécée.
Si j’ai tant aimé Morne Câpresse, c’est que Gisèle Pineau se sert de ces vies brisées pour brosser le portrait d’une Guadeloupe moins idyllique qu’il n’y paraît. C’est là tout l’intérêt de ses romans : plus que des histoires de femmes, ce sont de vraies questions de société qui sont à chaque fois abordées.