Une étude menée par l’observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) montre que la cocaïne est devenue, au cours des dernières années, une des drogues les plus consommées après le cannabis
Le prix du gramme en chute libre
Que ce soit dans l’espace festif ou dans l’espace urbain, la diffusion de la cocaïne ne cesse de s’élargir en France. La cause: le prix du gramme qui a chuté.
Plus accessible et perçue par conséquent comme peu dangereuse, la cocaïne est le nouveau produit phare des fêtes. Le consommateur, déjà aguerri par l’alcool, le cannabis ou encore l’ecstasy, goûte (souvent par mimétisme des copains) la cocaïne sous forme de poudre blanche à sniffer au cours d’une soirée. A ce stade de consommation, les désagréments induits par la cocaïne sont mineurs, ce qui pousse les jeunes à retenter l’expérience.
Une drogue considérée comme douce par les jeunes
Stimulant l’endurance, la sociabilité et donnant une sensation de puissance, considérée comme plutôt douce par rapport aux autres drogues, la cocaïne renforce son image positive. En 2008, parmi les jeunes âgés de 17 ans, l’expérimentation de la cocaïne s’élevait à 2,4 % chez les filles et à 4 % chez les garçons. Des chiffres en nette hausse depuis quelques années.
Attention danger !
Pour Catherine Reynaud-Maurupt, la sociologue qui a sorti l’étude pour l’OFDT, il est urgent d’adapter la prévention. « Il faut informer sur les dangers de la cocaïne là où sont les jeunes, dans les facultés, les entreprises. Les boîtes de nuit sont également des lieux stratégiques, car la drogue y circule de façon clandestine. » La prévention est d’autant plus importante que ce produit surfe sur le malaise ambiant de la société : « Le culte de la performance, la baisse de l’estime de soi, le déclassement des jeunes, tout concourt à son succès croissant. »