Aujourd'hui aucun artiste ne peut rester neutre face à la politique néolibérale de la France et l'Europe ou ce nouvel ordre mondial. Nous n'avons plus besoin de parler de contre-culture car la résistance face à Sarkozy, contre la montée de l'extrême droite, face aux politiques sectaires et autoritaires, face à la corruption politique, face à l'état raciste sont la somme d'éléments qui ne peut que renforcer le déterminisme politique et une résistance culturelle et artistique chez chaque artiste. C'est plus qu'un devoir, nous devons nous protéger contre les mécanismes culturels d'avilissement, c'est une éthique philosophique que nous n'oublions pas dans les champs de notre propre expérience esthétique. Comment faire face à un pouvoir institutionnel français et aux acteurs du marché international de l'art contemporain qui visent nos libertés fondamentales indispensables à l'exercise de notre activité artistique? Comment faire face à un pouvoir institutionnel français comme les musées d'art contemporain ou la biennale d'art contemporain qui digèrent 98% des budgets publics et privés (mécènat) en France pour assurer leur propre communication, leur propre survie au détriment de la création contemporaine et de ses auteurs. La culture de masse populiste formatée par le trio collectionneur/conservateur/marchand tue avec préméditation nos singularités au nom d'une servitude sous couvert d'objectivité culturelle guidée uniquement par l'amour de l'argent et l'amour du pouvoir. L'activité artistique est un droit fondamental qui relève de la liberté d'expression et de monstration car la libre communication des pensées et des imaginaires sont un des droits les plus précieux de l’individu sur cette planète.