2010 a été une belle année pour les enchères à un sou. Le « hype », les controverses, les reportages. Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en !
C’était la ruée vers l’or pour les entrepreneurs. Un petit script qui coûte quelques centaines de dollars, un bon hébergeur et nous voilà partis pour la villa et la Bentley ! C’est pas beau la vie ?
On peut en rire, mais c’est tout de même ce qui est arrivé. Le nombre de sites a explosé à l’automne dernier, et c’est au Québec seulement. Partout dans le monde, le phénomène des enchères à un sou s’est répandu. Il y a encore quelques courageux qui se lancent dans l’aventure, mais la compétition est trop forte pour qu’il y ait encore beaucoup de place.
Et on a tout à y gagner.
L’année dernière fut intéressante, mais 2011 sera probablement l’année du retour à l’équilibre.
Samedi, 3-2-1 Misez a annoncé sa fermeture définitive. Le compte des sites fermés au Québec est désormais à 7.
On en parle pas beaucoup ici, mais plusieurs sites font également leur marque à l’étranger ou internationalement. L’un deux est Swoopo.com.
Pour ceux qui ne connaissent pas Swoopo, c’est le grand-père des enchères à un sou. Sans lui, vous ne seriez pas ici et je n’y serais pas non plus. Démarré en 2005 sous le nom de Telebid en Allemagne, le site a grandit avec le concept qu’il a littéralement défini.
Vendredi dernier, Penny Auction Watch annonçait que la branche allemande du leader était insolvable. Ça ne veut pas dire grand-chose pour la compagnie qui est maintenant basée aux États-Unis, mais ça nous prouve qu’il n’est pas si facile d’opérer un site d’enchères à un sou.
Un des problèmes est qu’à première vue, un site d’enchères à un sou est très profitable. On l’a vu dans le reportage à La Facture, plusieurs croient que c’est une pure arnaque au profit de ceux qui opèrent ces sites. Cependant, il n’est pas facile d’opérer un site d’enchères à un sou et la rentabilité n’est pas toujours au rendez-vous.
On a souvent tendance à identifier les enchères qui montent très haut et penser à tous les profits engendrés par celle-ci. Par contre, il ne faut pas oublier les nombreuses enchères qui se vendent à perte, les infinies mises gratuites qui sont gagnées ou données et les coûts d’opération. Il ne faut pas oublier aussi les types d’enchères spéciaux, où on peut parfois avoir des retours de mises ou des rabais pour acheter l’item. De plus, le profit est proportionnel au nombre de personnes en ligne, mais plus il y a de personnes, moins les gens sont portés à participer. Pensez à Bidou.
Avoir son site d’enchères à un sou ne se fait pas dans un garage. Pour avoir du succès dans cette industrie, il faut :
- Un service à la clientèle inébranlable ;
- Une expédition rapide ;
- Des enchères fluides et sans bogue ;
- Un marketing inépuisable.
Ça ne se fait pas sans prix, et ce ne sont pas tous les sites qui remplissent ces critères non plus…
Nous sommes convaincus que 2011 ramènera le tout à l’équilibre. Les lois de l’offre et la demande feront leur travail.
Que pensez-vous de la situation actuelle ? Croyez-vous que vous pourrez faire des aubaines pendant encore longtemps ?