C'est un petit malin qui a lancé ce programme de génération automatique de tweets qui pourrit depuis nos time-line sur Twitter. Concrètement, le programme agit à trois niveaux. D'un côté, il repère les sujets en vogue sur Twitter, "les trending topics". Il copie alors automatiquement les messages, supprime les éventuels liens attachés et copie aussi les noms des utilisateurs, comme le mien par exemple. De l'autre, il crée des milliers de comptes twitter, qui vont diffuser ensuite les messages en question, en mettant juste devant des noms d'utilisateurs récupérés avant, comme pour une réponse dans une conversation. Ça donne alors un truc comme ça (c'est un exemple).
@Doespirito: Un jour, j'irais dans le métro de Bucarest et je jouerai (faux) des valses roumaines à un accordéon jouet. Et je serai vengé...
Le message est donc prêt à partir, il a une bonne tête car il est en bon français et il a l'air de répondre à un gars qui a une certaine visibilité, donc tout va bien. A ce moment le programme ajoute un lien raccourci d'Amazon, qui renvoie vers un compte affilié de la célèbre librairie en ligne. Certains petits génies l'ont repéré, comme Dascritch, qui explique très bien l'escroquerie sur son blog : il s'agit du compte "learngolfon0a-21".
Le pire dans cette histoire, c'est que Dascritch a prévenu Amazon, qui s'est pour l'instant drapé dans sa dignité et ses réponses par mail automatique. En gros, ils répondent que c'est une histoire de mangeur de grenouilles dont ils n'ont a peu près rien à secouer. Pourtant, et d'une, ils sont quand même lourdement concerné par cette arnaque, qui se fait au mieux sous leur nez sans qu'ils lèvent le petit doigt, au pire avec leur bénédiction d'entrepreneur à la morale à éclipse. Et de deux, les spams comportant des liens raccourcis Amazon en quantité phénoménale, dans notre petite tête de fromages pourris abreuvés aux litres de rouge, on finit par se demander si tout ça ne vient pas de l'entreprise elle-même. Et là, bonjour la e-réputation... Aux dernières nouvelles, Amazon a l'air de se bouger un peu. L'affiliation en masse n'étant pas illégale, ni la vente forcée, l'angle juridique n'est pour l'instant pas évident. Seul Amazon peut réagir en collant le fautif au poteau.