31 janvier 2008
Elle s'appelle Sabine
Le premier film de Sandrine Bonnaire n’est pas commun : un portrait par l’actrice de sa sœur autiste, Sabine.
A travers un montage de scènes quotidiennes et d’images
d’archives accumulées depuis plus de vingt ans, Elle s’appelle Sabine évoque le destin tragique d’une personnalité
aux dons multiples broyée par un système de prise en charge défaillant.
Ne rien
dissimuler, même le plus dérangeant. Ne rien trop souligner non plus, au risque
d’imposer sa propre vision des choses.
Pour autant, cette justesse, si louable
soit-elle, n’est pas ce qui fait du film une œuvre complexe. Ce que l’équilibre
subtil du choix des plans et de leur durée révèle, c’est une présence
décisionnelle hors-champ : un corps qu’on a vu se mouvoir chez Pialat, l’une
des actrices les plus incarnées du cinéma français, et dans le spectre de
laquelle chaque image puise sa charge émotionnelle. Avec une économie de moyens,
Sandrine Bonnaire adopte une distance parfaite et renversante.
Posté par va33 à 21:40 - Film - DVD - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]