LEÇON N°1 : LA RÈGLE DES 5K / 1K
Cette leçon est la plus simple et la plus évidente, mais elle est d’une importance fondamentale. Vous aurez beau publier les analyses les plus intelligentes qui soient, si personne n’est là pour les lire, tous vos efforts, aussi louables soient-ils, n’auront servi à rien. Puisqu’influence rime avec audience, tout social media influenceur qui se respecte se doit d’avoir un minimum de 5,000 followers sur Twitter et de 1,000 amis Facebook. Toutes ces personnes, qui constituent votre fanbase en un sens, pourront ainsi RT et partager à loisir votre bonne parole.
Plus vous aurez de followers et plus vous aurez d’amis Facebook, plus vous serez écouté au sein de la (petite) communauté des social media influenceurs et donc par extension du grand public et des mass media.
Gardez bien à l’esprit que votre degré d’expertise social media se mesure à l’aune du nombre de vos followers ET de vos amis sur Facebook.
LEÇON N°2 : LE SITE PERSO
Pratique déjà courante chez les pros du personal branding (que les experts appellent indifféremment « marque personnelle », « self branding » voire « branding U.0 » pour les plus audacieux), le site perso est un moyen pratique pour centraliser toutes vos prises de parole et concentrer votre expertise.
Oubliez le contenu, ce n’est pas votre priorité. Concentrez-vous plutôt sur le nom de domaine que vous voudrez donner à votre site ; la pratique la plus répandue consiste à établir le site à votre prénom et nom, du type http://www.david-poyneau-auzzac.com (n’ayez pas peur d’avoir la grosse tête).
Néanmoins, je vous conseille plutôt de donner à votre site le nom d’un concept. En effet, cela vous permettra de vous donner un semblant d’expertise supplémentaire et surtout cela vous permettra d’instaurer un véritable monopole sur le dit-concept, puisqu’avec un peu d’optimisation SEO, vous pourrez vous mettre très facilement Google dans la poche, ce qui vous donnera un avantage significatif face à vos adversaires : essayez donc de googler « médias sociaux » et vous vous rendrez compte que Wikipedia est relégué au rang de source secondaire !
Le must reste encore d’avoir les deux sites, à votre nom et à celui du (des) concept(s) que vous avez choisi. Vous pourrez ainsi copier-coller le contenu que vous avez publié sur l’un de vos sites sur l’autre, vous assurant encore plus de visibilité auprès de votre fanbase et des pauvres bots Google que vous aurez ainsi embobinés (sans compter les fanpages Facebook et les comptes Twitter associés à vos sites que vous aurez pris le soin de mettre en ligne bien sûr).
Dans le cas de la France, accomplir avec succès la leçon 2 sera un exercice difficile, vu que le marché des noms de domaine semble particulièrement saturé : « mediassociaux » ; « entreprise20 » et j’en passe et des meilleurs sont déjà réservés par les social media influenceurs en place. Il vous faudra donc être inventif et audacieux (cf. leçons 4, 5 et 7) !
LEÇON N°3 : VALORISEZ VOS EXPÉRIENCES !
Avant de pouvoir prétendre au statut d’expert et donc influenceur, il faut d’abord montrer que vous avez de l’expérience en matière de social media, ce qui peut s’avérer être un exercice difficile puisque même les véritables précurseurs en la matière ont rarement accumulé plus de 5 ans d’expériences concrètes.
Vous pouvez utiliser tous les sites possibles pour véhiculer l’image de votre choix. Jouez la carte du personal branding outrancier, enjolivez vos expériences et bidonnez votre CV.
Pour les trentenaires ou plus, je recommande de mettre en avant le profil-type suivant (libre à vous d’étoffer) :
« 30 ans et plus de dix ans d’expérience dans les médias sociaux, en early adopter accompli, vous avez lancé vos premières campagnes sur MySpace et enchaîné naturellement sur Facebook en 2006 comme tous les grands spécialistes. » Avouez que ça claque.
Pour les digital natives et autres générations Y ou Z (de 0 à 29 ans), je conseille plutôt quelque chose du style : « 25 ans et 10 ans d’expériences en agence web ; blogueur professionnel etc. » Ne dites surtout pas que vous êtes encore étudiant et/ou que vous êtes stagiaire payé au lance-pierres et confiné à des tâches ingrates, cela vous discréditerait tout de suite.
De même, n’hésitez pas à vous attribuer des titres ronflants, qui vous permettront d’assoir davantage votre autorité : web marketer, serial entrepreneur, entrepreneur 2.0, web stratège (en gros, n’importe quel buzz word accompagné d’un préfixe appartenant au champ lexical de la com’ en ligne : digital, web, net…). Après tout, qui ira vérifier ?
David POYNEAU-AUZZAC
Serial webmarketing digital strategist 2.0