Les employés de la centrale de Fukushima qui se battent pour limiter la catastrophe nucléaire ne sont pas seulement exposés à des niveaux très dangereux de radiation. Un responsable japonais témoigne.
Un responsable de l’agence de sûreté nucléaire japonaise, qui a passé cinq jours d’observation dans la centrale de Fukushima, a témoigné des conditions extrêmement difficiles dans lequelles travaillent les employés de Tepco qui tentent d’viter une catastrophe de plus grande ampleur.
Couchés à même le sol dans une salle de conférence ou dans les toilettes, avec une simple couverture, les « kamikazes » de Fukushima vivent dans des conditions extrêmes au-delà même du niveau insensé de radiation auquel ils sont soumis.
La nouriture est un enjeu quotidien. Les « kamikazes » doivent se contenter de rations hyper-caloriques pour leurs petit-déjeuners, ne bénéficient pas de déjeuners et ont pour tout diner du riz et des boites de conserve de poulet.
Le tout dans un contexte de travail drastique et avec des tâches quotidiennes qui pour tout autre consisteraient en autant d’actes d’héroïsmes (relier les cables pour tenter de relancer les systèmes de refroidissement, pomper de l’eau radioactive,…).
Si les travailleurs ne passent qu’une heure consécutive aux abords des réacteurs, « ils n’ont pas l’énergie nécessaire pourtravailler dans ces conditions extrêmement difficiles », a indiqué Kazuma Yokota qui dirigeait la mission d’inspection.