. La droite y tend naturellement, notamment depuis la mise en forme et le développement du néo libéralisme économique. Une partie de la gauche n’a pas encore
compris les leçons de l’histoire et continue de mêler nationalisme et socialisme , du moment qu’il y a proclamation anti impérialiste. C’est une des caractéristiques du fascisme que
de se proclamer anti impérialiste, l’impérialiste, c’est toujours l’autre. Hitler et Mussolini tempestaient contre l’impérialisme anglais et « l’internationale juive ». Il y eut quelques échos au
sein de la gauche jusque dans la collaboration. La défense des plus pauvres n’a pas conduit le mouvement ouvrier à défendre dans le même temps certaines idéologies et les religions , fussent
elles celles des plus misérables. De nos jours , une certaines gauche , sous prétexte de défendre certaines populations, défend dans le même temps leur idéologie de la soumission au lieu de la
dénoncer et de proposer celle de la libération. Au nom de la liberté, c’est la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat qui est remise en cause. Cette loi fondamentale de la République
détournée et combattue par tous les obscurantismes, la droite et l’extrême droite. Chacun à sa façon participe à la démolition du socle républicain. Les uns au nom de la « liberté de religion »
des plus pauvres qui ont forcément raison parce qu’ils sont pauvres et les autres par démagogie, par calcul ou par intérêt. Les raisons invoquées par les uns et par les autres, sont souvent
inverses et contradictoires mais le tout favorise et renforce idéologiquement l’extrême droite.
La social démocratie aime à caresser dans le sens du poil surtout depuis qu’elle a glissé entièrement dans le giron de la doctrine sociale de l’église. Il reste encore à gauche des produits
résiduels du stalinisme et tout est bon à défendre et à tenter de récupérer pourvu que l’on se proclame anti impérialiste conjugué à l’anti occidentalisme ou ne faisant qu’un. Peu importe qui se
proclame anti impérialiste, même la plus vulgaire et sanguinaire des dictatures, le simple fait de se proclamer vaut aux yeux de certains. Pendant ce temps, la grande bourgeoisie se tape sur le
ventre en ricanant. C’est au nom de Marx que certains assassinent le socialisme et au nom de Jaurès que d’autres font de même avec la République.
Une grande confusion est entretenue. L’impérialisme est les pays que l’on peut considérer impérialistes, le sont parce que leurs bourgeoisies respectives sont impérialistes. Il y a dans ces pays
des classes ouvrières, comme dans tous les pays , exploitées, comme dans tous les pays. La classe ouvrière et le prolétariat ne sont pas impérialistes, ils le subissent. Ces pays , pour
l’essentiel, sont des pays démocratiques ,démocraties bourgeoises certes mais qui confèrent le droit d’expression, de représentation, d’organisation et de vote à la classe ouvrière. Il est des
pays qui se prétendent anti impérialistes où les travailleurs sont encore plus exploités que dans les nations qu’ils dénoncent, sans droits d’expression, de représentation , d’organisation, de
réunion et sans droit de vote ; Bref mieux vaut être plombier à Paris qu’en Syrie et nous n’avons jamais vu un militant communiste , anarchiste ou trotskyste demander l’asile politique à un
de ces Etats anti impérialistes, c’est plutôt l’inverse qui se produit. Alors disserter sur intervention ou pas en Lybie ne peut que laisser perplexe et médusé le peuple qui n’a rien
d’impérialiste qui reçoit dessus les bombes et la fureur de son dictateur auto proclamé anti impérialiste et il n’y a pas de trêve le temps de disserter.
Il n’est pas besoin d’être Impérialiste pour avoir des arrières pensées, l’hégémonisme y suffit. Staline n’était pas désintéressé en intervenant en Espagne et en emportant l’or de la République (
République bourgeoise faut il le préciser) ni en fournissant en armes ses propres colonnes et à un prix particulièrement élevé, le fusil au prix de toute la caisse. Il n’a pas été
particulièrement tendre avec le POUM , les anarchistes , les trotskystes et les socialistes révolutionnaires. Or, les démocrates, la gauche et le mouvement ouvrier ont a se battre partout, pour
que, une fois le dictateur éliminé la classe ouvrière libyenne retrouve tous les droits dignes d’une démocratie. Le reste c’est son combat à elle , la classe ouvrière libyenne.
Le cheminement est un peu long et bien compliqué pour dépeindre les incohérence d’une certaine gauche en France, qui rime avec une certaine inconsistance idéologique, face à une bourgeoisie «
contondante » . Déjà une certaine forme de pacifisme et c’est bon de le rappeler finit dans la collaboration et comble de l’ironie c’est des troupes « impérialistes » qui débarquent en Normandie
et celles de « l’hégémonisme » se battent à l’est.
C’est justement ces faiblesses qui ont permis et favorisé partiellement l’arrivée du fascisme. Tout reprend comme si rien n’était déjà arrivé par le passé. « La roue de l’histoire ne tourne
jamais à l’envers » Marx, Le processus historique se développe et peut pour qui veut les ignorer, reproduire des drames. Nous en sommes à la veille, avec le tournant que constitue les élections
présidentielles de 2012, dans un contexte de tension extrême au niveau international. Le Capitalisme et le despotisme sont remis en cause , de manière violente et cette violence ne peut que
s’accroître. L’environnement international est particulièrement tendu, non pas entre pays mais plus encore entre les peuples et ceux qui dirigent. C’est le contour des grands affrontements à
venir. Les conditions d’une défaite électorale de la droite en France sont partiellement réunies, le rejet est profond. Cela ne signifie pas pour autant qu’il y a adhésion pour la gauche composée
d’une véritable mosaïque de contraires. Cette gauche, y compris celle du mouvement social, revient aux vieux travers, à tel point mais ce n’est pas nouveau, qu’il existe des passerelles
avec la droite extrême. Les dernières élections cantonales le prouvent avec des syndicalistes candidats du FN et ce n’est là que l’arbre qui cache la forêt. La gauche qui a abandonné le terrain
du combat idéologique et celle qui a épousé les contours de la doctrine sociale de l'église ont une responsabilité capitale et ce n’est pas terminé. Comme nous le disions il y a quelques mois,
quant à la nature du FN et de son évolution, il est en passe de devenir le troisième pilier sur lequel repose le système capitaliste. En principe et au principe le capitalisme , c’est d’abord
l’affaire de la bourgeoisie, qui gère ses propres affaires. Avec le rapport des forces imposé par la classe ouvrière, elle s’ouvre à la démocratie bourgeoise. Toujours ce même rapport de force
conduit à des compromis. La bourgeoisie en tant que classe délègue la gestion de ses affaires et de ses intérêts à des « élites » formés et éduqués à cet effet. Progressivement la gauche est
digérée par le système qu’elle était sensée combattre.
DSK est l’exemple même de ces « élites » formés et éduqués à cet effet. C’est un grand gestionnaire et serviteur du capitalisme et il représente la solution de rechange idéale face à un Sarkozy
totalement dévalué mais pour les milieux capitalistes et impérialistes. En somme il est le meilleur barrage contre la gauche et peut avantageusement remplacer le Président actuel, au cas où celui
ci ne serait pas reconduit par le suffrage universel. C’est le second pilier échafaudé par les milieux d’affaires en sachant qu’un DSK au Pouvoir , cela ne peut pas durer bien longtemps,
puisqu’il serait rapidement désavoué par le peuple de gauche et dévalué en quelques mois, compte tenu de la politique menée, toujours au service des mêmes. Peu importe , c’est autant de gagné et
la politique n’est plus que l’instrument des intérêts de la classe dominante. Les premiers temps d’un DSK au pouvoir, il y aura toujours quelques ingénus à gauche pour trouver cela bien et
appeler à la patience populaire. Dans le contexte actuel cela ne durera pas puisque nous constatons que les impatiences montent, il faut donc préparer le troisième pilier à prendre la relève de
la gestion capitaliste, c’est le fascisme, vieille recette qui a rendu des services en situation de crise. Tout sauf le socialisme, il faut sauver le capitalisme et après la social démocratie et
ses déceptions populaires le fascisme est en mesure de canaliser le mécontentement et pire le sentiment de trahison. La machine est en route pour 2016.
Le social libéralisme risque bien de contribuer même à corps défendant de faire le lit des suivants. Il ne sera pas seul, lui par sa politique, la même que celle que nous subissons déjà mais une
autre gauche par son inconsistance et sa culture groupusculaire. Comme par le passé dans de telles conditions, il en est de gauche qui n’hésiterons pas à s’engouffrer dans la nouvelle
idéologie dominante donnant ainsi un peu plus de « relief populaire » au fascisme et il en sera de différentes formes et tendances.
Ces trois piliers sont devenus nécessaires à l’équilibre du capitalisme actuel. Sans l’un, l’équilibre est rompu et ils s’inscrivent dans un processus de développement du capitalisme et de sa
sauvegarde. Le premier pilier est complètement dévalué, c’est le tour du suivant, il a pour nom DSK et afin de faire face à toute éventualité le prochain est en préparation, c’est Marine Le Pen.
Ils sont ceux que les grands médias présentent déjà, Sarkozy, DSK, Le Pen. Le travail a commencé, la barbarie plutôt que le socialisme, c’est ce qui se profile et qu’ils nous
préparent.