Bref. Après avoir bien buzzé et publié quelques EP, le gus a décidé il y peu de sortir un album. Ca s'appelle Badlands et ça porte bien son nom, dans le genre paquet de musique déprimante, sombre et chiante.
DIRTY BEACHES
BADLANDS
Bon, forcément, tu pourras toujours me dire que les dés étaient pipés, que je pouvais m'y attendre et que dès le début, on sentait les limites du concept. Mais sincèrement, je suis quand même déçue. Genre le type dit qu'il s'inspire de films et il t'en fait 30min fadasses qu'on dirait tirées du pire court métrage expérimental - ce qui est quand même dommage si on considère l'obsédant "Lord Knows Best" des débuts. Ici, ledit morceau semble tout simplement noyé dans la soupe, tel un vulgaire grumaud. Bon, après, si on prend les 8 titres à part, il y a quand même "Sweet 17" qui est sauvable, bien teenage et qui t'entrainerait facilement dans la débandade, pour peu que t'aies un peu bu.
Et puis "True Blue" aussi, fait grave penser à Lynch et a au moins le mérite d'être moins irritant que Sookie dans la série quasi-éponyme.
Donc bon, finalement, peut-être bien qu'en live ça le fait. Ou peut-être aussi que jusqu'ici, j'étais trop aveuglée par les discours dithyrambiques qui ont accompagné l'ascension fulgurante du type, tel le James Blake des tréfonds de l'internet (sauf que James Blake, lui, a fait une vraie chatte d'album). Enfin, peut-être que Dieu sait vraiment mieux faire de la musique que le taïwanais à dégaine d'Elvis. Blague à part, après avoir docilement avalé 30 minutes de grain sale à toutes les sauces, on passe volontiers à autre chose - quitte à y revenir plus tard, par petites doses éparses.